Le groupe Fraternité de la Parole est née en janvier 2015
du désir de quelques-uns de vivre ensemble un temps de lecture priante de la Parole de Dieu.
Ce qu’elle propose :
Un temps d’écoute silencieuse de la Parole : avec cette question : qu’est-ce qui retient mon attention, me touche ? Chaque participant pouvant ensuite partager ce qui l’habite.
Un temps de partage fraternel : chacun reprend ce qui l’a frappé dans ce qu’il a entendu et ce qui a pu élargir sa compréhension du texte ; ou ce qui reste encore obscur pour lui
Un troisième temps sur le lien Parole et vie : comment cette Parole de Dieu éclaire-t-elle ma vie ?
Par exemple, en 2019-2020, les textes étaient choisis parmi les Paraboles.
Une prière finale en lien avec le texte termine la rencontre.
Pour qui ?
Tout aussi bien pour des personnes qui désirent se familiariser avec la Parole de Dieu que pour des personnes déjà familières de la Parole et qui aiment à se laisser enrichir par les multiples facettes de la Parole qui se révèlent dans le partage fraternel.
Chaque participant fait l’expérience que cette prière et cette écoute ensemble de la Parole de Dieu crée une vraie fraternité entre les personnes.
Quand :
Le troisième jeudi du mois, de 14h30 à 15h30, en salle 1. Il est possible de rejoindre la Fraternité à tout moment de l’année.
Voir les événements de Paroisse Saint Augustin
Le 30 septembre 2019, le pape François concluait sa lettre apostolique instituant le « Dimanche de la Parole de Dieu » par cette citation du Deutéronome :
« Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique» (Dt 30, 14)
Pour illustrer mon témoignage pour le groupe Fraternité de la Parole, je n’en retiendrai que la dernière injonction : « Afin que tu la mettes en pratique » ; voilà exactement ce que nous voulons vivre, partager et quelque part, expérimenter dans notre groupe. Car cette Parole bien que proche et familière, tous, par expérience,nous mesurons combien est difficile de la communiquer de « bouche-à-oreille » et surtout de la pratiquer « dans son cœur » !
Comme dans l’évangile de Luc, nous avons donc emprunté notre chemin d’Emmaüs en disciple anonyme et modeste(Emmanuelle, Marie-Annick, Clotilde, Thérèse, Nicole, Jean Pascal, Roland-Paul). Chaque mois, Jésus, Parole incarnée, marche avec nous pour nous « ouvrir les Écritures ». Nous lisons un texte (cette année, c’est un parcours parmi les paraboles) ; en fait, nous en faisons trois lectures, lectures suivies d’un partage où chacun répond à quelques questions simples (toujours les mêmes) : qu’est-ce qui retient mon attention et pourquoi ? Qu’est-ce qui fait sens ? Comment cette parole de Dieu éclaire ma vie ? Mais qu’importe la ou les questions, car toute la richesse de nos échanges se concentre moins dans les réponses que dans l’écho de l’Écriture en chacun de nous : tel passage est obscur et me choque, telles paroles m’ont aidé à surmonter certaines épreuves, etc. Sur le chemin d’Emmaüs, il y avait deux disciples anonymes autour de Jésus, ainsi pour notre groupe autour du texte d’un soir : il y a celui qui parle et celui qui écoute. Une écoute qui, au sens littéral, nous évangélise : non seulement elle nous fait proche, nous rend proche de celui qui veut bien partagé sa lecture et sa vie ; mais bien plus, comme le dit si bien le pape François dans sa lettre apostolique, elle nous provoque doublement : à la charité et à la prophétie,
– Écouter l’Écriture pour pratiquer la miséricorde et sortir de l’individualisme (écouter et aimer)
– Écouter l’Écriture pour vivre de l’Écriture en prophète car la parole est « tout près » de moi quand j’écoute, elle est « dans ma bouche » quand je partage…
Pour conclure, je veux témoigner devant vous de cette expérience de charité et de prophétie : chacun avec son bagage, son histoire, ses talents, chacun donc est accueilli dans sa différence et avec ses mots, et ses silences : c’est la FRATERNITÉ… Par la lecture silencieuse de l‘Écriture puis son questionnement dans l’échange ultérieur, nous « écoutons » l’écho de l’Écriture en nous et en l’autre et c’est la FRATERNITÉ DE LA PAROLE…