Réflexion sur la crise « Gilets jaunes »
Paroisse saint Augustin.
Réflexion sur la crise « Gilets jaunes ».
Samedi 12 janvier
Argument pastoral paroissial :
« La conférence des évêques de France s’exprime au sujet de la crise des « gilets jaunes »: elle préconise d’organiser des lieux de débats, d’échanges et de dialogue … comme remède à la crise. Il nous a semblé important, pastoralement parlant, de former nos paroissiens à l’écoute, au dialogue et au débat … avant de leur conseiller de participer aux réunions qui seront organisées par les mairies lors du débat démocratique voulu par le Président de la République. »
Déroulement de la rencontre, à partir des questions données par la CEF.
14h : accueil des participants en précisant le contexte (cf. argument ci-dessus).
14h10 : Détermination des causes principales du malaise … en utilisant des post-it afin d’élaborer si possible une « hiérarchisation » de ces causes.
14h40 : Réflexion en groupe autour des questions :
- que faire pour la démocratie participative
- quels corps intermédiaires pour cette participation?
Chaque groupe traite l’une ou l’autre question ou les deux … selon son souhait!
15h20 : Brèves remontées.
Document élaboré à partir de 75 post it rédigés par les 50 participants et classement collectif par le grand groupe
Question posée : quelle est pour vous la ou les causes de la crise actuelle » gilets jaunes »
L’exclusion (territoire, considération)
• Périphérie des villes et commune rurale pas assez reconnues
• Augmentation des taxes trop fortes et trop rapides
• Périphérie des villes / centres urbains et campagne
• Trop de territoires en France en relégation
• 80 km heure restreint le mouvement dans une société où la vitesse est un idéal d’où
• Impression de 2 catégories de Français les rapides et les lents
• Sentiment d’exclusion des habitants de certaines régions notamment là où les services publics et de santé disparaissent
• Fossé entre grandes agglomérations et zones rurales
• L’abandon des territoires
• Absence de vie sociale en milieu rural
• Le fossé entre ceux qui profitent et le reste (moyens et petits) qui subissent
• Le fossé se creuse entre deux France
• Sentiment d’invisibilité sociale, économique
• L’éloignement des campagnes par rapport au service
• Le développement mondialisé qui accentue le fossé entre les populations, les territoires qui sont dans le mouvement et ceux qui ne peuvent pas suivre pour des motifs de finance ou de formation
• le dédain des politiques et des nantis par rapport aux petites gens
• Isolement, manque d’aides par manque de personnel dans les structures administratives
• Isolement rural
• L’impression de ne pas être écouté et d’être méprisé par les puissants
• Une désespérance devant les difficultés de la vie surtout dans les zones éloignées des grandes villes
• Non reconnaissance
• Le manque de considération
• Notre existence nos conditions ne sont pas prises en compte
• Une cause, le manque de considération exemple dans un EHPAD dépendant d’un CCAS hors 35 une jeune femme subit des CDD de 1 mois depuis 3 ans pas de perspective pas de vacances seulement 1 jours de congé de temps en temps sans concertation elle rejoint quelquefois les gilets jaunes
15h30 : Qu’est-ce que la Doctrine sociale de l’Eglise entend par la notion de « Bien commun » ? Norbert-Marie
15h40 : Débat final : quel « bien commun » pour fédérer et ouvrir l’avenir?
16h : Fin … non sans avoir demandé : quelle suite donner? Comment suivre cette question?
L’Injustice sociale
• la paupérisation
• L’exclamation « ce n’est pas juste » qui interpelle Aurenche et moi
• Désir/ frustration de consommer, explosion des factures de Telecom
• Augmentation des attentes matérielles, compétition économique
• Perception pouvoir d’achat/ vouloir d’achat
• État omniprésent et résultats décevants
• Un souci qui date de beaucoup de décennies : l’injustice sociale
• Énorme disparité des salaires
• Un sentiment de frustration et d’inégalité
• Manque de dialogue
• Extrême différence entre les riches et les pauvres
• L’injustice sociale
• Une économie locale et mondialisé libérale mettant plus l’accent sur le rendement et le gain financier dépendant des Lobbyes et actionnaires que d’abord sur l’être humain
• la financiarisation de l’économie « le fumier du diable »
• Augmentation des revenus nécessaires pour une vie digne et maintien ou augmentation de disparité de salaires ou revenu qui sont mieux connus et qui font scandale
• le pouvoir d’achat de beaucoup de personnes
• Réduire certains privilèges de nos élus, parlementaires
• Réduire aussi le nombre d’élus trop nombreux au sein du gouvernement, ministères, député, conseillers et cetera
• Chômage et vie chère à cause de nombreuses taxes
• Baisse du pouvoir d’achat
• Trop de familles monoparentales sans vraies ressources
• Actuellement beaucoup ne vivent pas décemment avec la rémunération de leur travail dans le même temps on apprend des salaires exorbitants de certains
• Une cause : la conscience des inégalités, salaires, transport en commun , conditions de travail conditions de vie
• Fossé entre grandes agglomérations et zones rurales
• Trop grande disparité dans la répartition des richesses dans la société française
• On a trop d’écart entre les privilèges des uns et des difficultés des autres
• Trop grande disparité sociale, économique
• Trop grande dispersion des salaires
• Grand écart de salaire
Crise de confiance vis-à-vis des politiques
• Crise de la démocratie
• La déconnexion des politiques par rapport au terrain
• La principale difficulté : l’absence de lieu de dialogue démocratique à la base de la société française les politiques n’écoutent pas l’appel du peuple ; cette situation dure depuis trop longtemps
• Pas assez d’écoute de la part de nos dirigeants
• Isolement des politiques avec les travailleurs
• 50 ans d’incurie de tous les gouvernements quel qu’il soit .Tant de promesses non tenues
• Macron avait dit qu’il n’était ni de droite ni de gauche il a baissé les impôts des plus riches, il a supprimé les emplois aidés, il a baissé les APL ce qui grève lourdement les investissements dans les HLM
• Arrogance d’Emmanuel Macron et des élites
• Humiliation ressentie des déclassés de la société
• Crise de la confiance dans les institutions
• Désinstitutionalisation
• Perte de repères
• Fossé entre nos gouvernants et les Français
• La sensation de subir les décisions gouvernementales
• Incommunicabilité entre les différentes parties concernées
Crise du projet de société
• Vieux démons issus de la Révolution française de 1789 qui ressurgit régulièrement entre idéalisme et réalisme
• Crise du sens, du vivre-ensemble
• Désocialisation
• la perte du lien social ( individualisme, matérialisme, crise des familles)
• Absence d’utopie, de projection d’une nation, d’un monde avec et depuis la fin des utopies
• Manque d’espoir en l’avenir au plan économique au plan social dans le cadre politique
• Redistribution des gains du travail à repenser
Questionnements autour du Mouvement des gilets jaunes
• La généralisation des gilets jaunes est liée à la sensation d’appartenir à un groupe et de vivre quelque chose de chaleureux et fraternel dans ce groupe
• C’est bien de manifester mais où est le souci des travailleurs, des paysans qui ne peuvent plus travailler
• Si je peux comprendre les difficultés des premiers gilets jaunes, je ne supporte pas les exactions des extrêmes qui ont récupéré les manifestations
• La place des migrants dans la société française par rapport aux petits qui travaillent sans pouvoir s’en sortir
• La place de plus en plus importante des réseaux sociaux où rien n’est contrôlable
• Évolution de la communication où chacun entend tout et son contraire, on ne croit plus personne
Synthèses des échanges en groupes.
1er groupe.
Il faut une éducation citoyenne, en rappelant bien la définition du citoyen, avec ses droits et ses devoirs (vis-à-vis de la collectivité). C’est le sujet de l’instruction civique, plus guère enseignée.
Les citoyens manifestent peu d’intérêt à la chose publique, même au plan local, persuadés que les décisions, soumises en conseils locaux, sont prises d’avance par les responsables politiques. Pourtant la démocratie participative fonctionne à Rennes, mais non sans avatars. La cause, un déficit de pédagogie et d’explication sur les projets. Qu’il faut améliorer.
La démocratie représentative suppose la délégation aux représentants mais, l’accompagnant, l’écoute directe des citoyens reste nécessaire, notamment des citoyens des quartiers défavorisés, socialement prioritaires.
Gérer, pour le politique, est de plus en plus difficile: multiplicité des critères d’analyse, de prise en compte des cultures (religions) diverses (exemple les menus des cantines). La structure institutionnelle, pour ces raisons, pourrait gagner à être revue, réformée, changée.
Méthode du référendum? Non, mais trouver un mode de relation personnel politique/ citoyens représentés qui s’attache en priorité à ce que les gens aient le sentiment d’être écoutés, respectés, que leur expression soit remontée aux instances de décisions et gérée par celles-ci. Avec toute la compétence, orientée exclusivement vers le bien commun, nécessaire. Cette compétence vouée à l’intérêt général, actuellement, est de plus en plus difficile à mettre en place, dans un contexte exacerbé par l’emprise massive des facilités technologiques d’information, qui favorisent individualisme et repli hors société.
2ème groupe.
1 – Comment ne pas décevoir et les risques de la démocratie participative ?
Sans rejeter le principe d’une dose de démocratie participative, le groupe a souligné que ce ne serait pas la solution miracle et qu’elle ne serait qu’un complément à la démo représentative.
La démocratie représentative reste indispensable pour assurer la stabilité du pouvoir et la mise en oeuvre des solutions de plus en plus complexes sur du LT.
Les élus sont globalement compétents et les commissions parlementaires permettent d’instruire les différents problèmes avant de légiférer.
Par contre, il est remarqué un manque de visibilité des députés et sénateurs sur le terrain : on ne connaît pas forcement leurs noms. Mais nous avons aussi admis que nous n’avions pas souvent fait l’effort de chercher à les contacter…
Le rôle de proximité des maires est beaucoup plus reconnu, avec des exemples de démocratie participative locale satisfaisants.
La démocratie participative ne peut interroger les citoyens sur tous types de problèmes. Les questions ne doivent pas être trop complexes. Elles doivent être claires, précises avec explication minimale des conséquences qui découleraient d’un OUI ou d’un NON.
Il y a toujours des risques de « manipulation ».
Nous avons également noté une crédibilité écornée des référendums : les 2 derniers vécus sur Maastricht et Notre Dame des Landes se sont soldés par une mise en oeuvre opposée aux résultats du vote… Cela ne va pas faire revenir les personnes que ne votent plus !
Enfin le groupe a noté la difficulté des Français à accepter les résultats d’un vote lorsqu’il ne va pas dans leur sens. La culture de recherche du consensus n’est pas notre fort et la France n’arrive souvent à se réformer que dans la crise. C’est vrai au niveau des citoyens, mais aussi au niveau de l’état où l’on ne négocie qu’après avoir subi d’une démonstration de force (manif, casse…).
Comment arriver à faire remonter les demandes et les intégrer dans les prises de décisions Gouvernementales plus efficacement ? Cf rôle et écoute des maires, Décentralisation ???
2 – Le rôle des réseaux sociaux et l’évolution des comportements.
Le groupe a noté le besoin et l’exigence d’écoute des citoyens (qui va certainement de pair avec leur solitude et la déstructuration de la société).
Le réseau sociaux permettent de s’exprimer, mais ils deviennent des éléments néfastes lorsqu’ils relaient des « fakes news » sans aucun contrôle, ni recherche de vérité.
Les personnes sont dans l’émotion, s’identifient à certains discours pas toujours fondés et, fait nouveau, refusent souvent de changer d’avis, même en face d’éléments factuels, objectifs et incontestables. Cela ne facilitera pas la recherche d’un consensus dans l’objectif du bien commun…
Néanmoins ces outils, lorsqu’ils sont bien utilisés, peuvent faciliter le partage et la remontée d’information évoqués ci-dessus.
3ème groupe.
Démocratie participative = tout le monde peut participer
Ex : les assemblées de quartier mais il y a peu de monde!
Est-ce que les gens ont envie de se retrouver? Oui, pour le Gilets jaunes.
Notre mode de vie (voiture) fait que l’on se rencontre peu naturellement (à pied, on se parle quand on se croise).
Notre point commun devrait être le “vivre ensemble”
Est-ce que la démocratie s’apprend? D’abord et surtout dans les familles; il y a aussi les Conseils des jeunes dans certaines communes…
On constate chez certaines personnes une méconnaissance du fonctionnement de l’Etat.
L’interlocuteur le plus proche est le maire. Mais, du fait de l’intercommunalité, les maires ont peu de pouvoir.
Constat : beaucoup de gens ont peur d’aller rencontrer leurs représentants (maire, assistante social, syndicat…), il faut les accompagner.
Ex : ATD Quart monde a fait en sorte que des parents d’élèves puissent participer aux décisions.
Grand débat : il existe des kits d’animation. Où se les procurer? Tout est prévu pour faire remonter les remarques.
Que faire? Participer nous-même. La situation est nouvelle, une occasion à ne pas louper.
4ème groupe.
Bref C-R de l’échange en petit groupe
- Une « démocratie participative » doit pouvoir se vivre dans les deux sens, du bas vers le haut, du haut vers le bas, alors que, dans le « rituel électoral » actuel, il y a un excès de verticalité… le haut (les élus) se coupant trop du bas.
- Un exemple : la mise en place de l’outil informatique accuse l’inégalité, laissant en plan tous ceux qui n’ont pas l’usage de cet outil, souvent dans les catégories les plus défavorisées…
- Deux suggestions se sont fait jour :
o La manière dont fonctionnent les jurys d’assises ne pourrait-elle pas inspirer une participation citoyenne dans bien d’autres rouages de la société ? (voir *)
o L’existence d’une troisième chambre, le Conseil économique, social et environnemental, n’est-elle pas à reconsidérer pour lui donner plus de compétences et de pouvoirs, et surtout renforcer sa composition citoyenne (voire suggestion précédente) ?
A noter qu’animateur du groupe, j’ai été un contre-exemple de « démocratie participative », dans la mesure où je n’ai pas sollicité un autre porte-parole au sein du groupe…
• Puis-je ajouter à ce CR ce qui n’a pas été évoqué en atelier mais qui rejoint ce qui y a été dit : le maire de Kingersheim (Haut-Rhin), Jo Spiegel, en place depuis 1989, pratique depuis longtemps une « démocratie participative », qu’il décrit dans son livre sorti en 2017 : « Et si on prenait -enfin!- les électeurs au sérieux ? » Ed. TempsPrésent.
Voir notamment : www.rue89strasbourg.com
5ème groupe.
En préambule : Notre atelier n’a pas été attentif à la question qui lui était posée : A savoir la démocratie participative atouts et limites. Nous avons plutôt poursuivi le questionnement des causes et solutions à proposer pour les résoudre. Ce hors sujet par un collectif montre une des difficultés de la démocratie participative du fait d’une mauvaise écoute, de la non prise en compte de la question qui est posée !!
- Une des premières causes mises en avant est le pouvoir d’achat très amputé par les dépenses contraintes (auxquelles on ne peut se soustraire). Le reste à disposition est très limité pour toute une tranche de la population située dans la partie basse des revenus moyens.
- Le milieu rural caractérisé par une migration vers les grandes villes a créé des déserts ou n’existe plus les services publics, les commerces…ni d’espaces de vie sociale. D’où l’importance de créer des lieux de rencontres, d’échanges pour permettre une vie sociale. Ce qui laisse de la place pour des initiatives individuelles ou associatives. Il n’y a pas lieu de tout attendre des pouvoirs publics !
- Il est constaté et regretté de voir s’installer une récupération malsaine à des fins politiques des difficultés sociales. D’où le rejet de toute forme de représentativité au sein de la société.
- Les difficultés rencontrées font d’autant plus l’objet de rejets que l’on constate une disparité des revenus qui ne va qu’en s’accentuant.
- On note une méconnaissance des besoins des classes sociales les plus défavorisées et en particulier en milieu rural par les élus. En particulier la nécessité absolue des moyens de déplacements en milieu rural à un prix raisonnable.
Avant-propos : La doctrine sociale est un instrument efficace de dialogue entre les communautés chrétiennes et la communauté civile et politique, un instrument apte à promouvoir et à inspirer des attitudes de collaboration correcte et féconde, selon des modalités adaptées aux circonstances … (N°534).
Les principes de la Doctrine sociale de l’Eglise.
Les 4 principes permanents :
- La dignité de la personne humaine.
L’homme, considéré sous son aspect historique concret, représente le cœur et l’âme de l’enseignement social catholique. Toute la doctrine sociale se déroule, en effet, à partir du principe qui affirme l’intangible dignité de la personne humaine. (N° 107). - Le bien commun.
Définition tirée de Gaudium et spes n°26 : « L’ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée. » Ce bien commun appartenant à tous les hommes et à tout homme est au service de l’homme puisque : « La personne ne peut pas trouver sa propre réalisation uniquement en elle-même, c’est-à-dire indépendamment de son être avec et pour les autres. » (165). Pour ce faire : la responsabilité de tous est requise pour le bien commun et le rôle du Politique est de favoriser la mise en œuvre du « bien commun historiquement réalisable » (168). Avec cette remarque : « Le bien commun de la société n’est pas une fin en soi ; il n’a de valeur qu’en référence à la poursuite des fins dernières de la personne et au bien commun universel de la création tout entière. » (170)
La destination universelle des biens, comme manière de comprendre cette notion de bien commun. « La destination universelle des biens comporte un effort commun visant à obtenir pour chaque personne et pour tous les peuples les conditions nécessaires au développement intégral, de sorte que tous puissent contribuer à la promotion d’un monde plus humain. » (N°175).
La propriété privée devrait être possible pour tous et chacun, sans que certains les « possèdent confusément »
L’option préférentielle pour les pauvres invite à pratiquer le devoir de justice avant la charité. - La subsidiarité … afin de développer «la personnalité créative du citoyen » (185). Il s’agit de permettre aux « corps sociaux intermédiaires » de remplir leurs fonctions : « A la subsidiarité comprise dans un sens positif, comme aide économique, institutionnelle, législative offerte aux entités sociales plus petites, correspond une sérié d’implications dans un sens négatif, qui imposant à l’Etat de s’abstenir de tout ce qui restreindrait, de fait, l’espace vitale des cellules mineures et essentielles de la société. Leur initiative, leur liberté et leur responsabilité ne doivent pas être supplantées. » (186).
La « participation » en est la conséquence. Elle se présente sous la forme d’activités individuelles ou collectives contribuant à la vie culturelle, sociale, économique, politique. Elle est « un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun. » (189).
« Le gouvernement démocratique est défini à partir de l’attribution, par le peuple, de pouvoirs et de fonctions, qui sont exercés en son nom, pour son compte et en sa faveur ; il est donc évident que toute démocratie doit être participative. Cela comporte que les sujets de la communauté civile, à tous ses niveaux, soient informés, écoutés et impliqués dans l’exercice des fonctions qu’elle remplit. » (190). - La solidarité se présente sous deux aspects complémentaires : principe social et vertu morale.
« La solidarité doit être saisie avant tout dans sa valeur de principe social ordonnateur des institutions, en vertu duquel les structures de péché qui dominent les rapports entre les personnes et les peuples doivent être dépassées et transformées en structures de solidarité. »
« La solidarité est une véritable vertu morale … une détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun, c’est-à-dire pour le bien de tous et de chacun parce que tous nous sommes vraiment responsables de tous. » La solidarité n’est pas un sentiment de compassion vague ou d’attendrissement superficiel !
La règle de mise en application de ces principes.
« Les principes de la doctrine sociale doivent être appréciés dans leur caractère unitaire, dans leur connexion et leur articulation. » Ni utilisation partielle et partiale ; ni déconnexion, séparation les uns des autres !
Les valeurs fondamentales de la vie sociale.
Avec les principes énoncés ci-dessus, il faut entendre les valeurs qui les sous-tendent. Il s’agit de comprendre la réciprocité entre les valeurs et les principes : « Les valeurs requièrent donc à la fois la pratique des principes fondamentaux de la vie sociale et l’exercice personnel des vertus, donc des attitudes morales correspondant aux valeurs elles-mêmes. » Autrement dit : nous devons pratique ce que nous préconisons !
Les valeurs : « Toutes les valeurs sociales sont inhérentes à la dignité de la personne humaine, dont elles favorisent le développement authentique, et sont essentiellement : la vérité, la liberté, la justice et l’amour. » (197)
A la fin de cette rencontre, nous redisons que chacun est libre de participer ou non à ce qui sera localement proposé comme débat.
De notre côté nous envisageons de nous retrouver au terme de ces deux mois de débat pour faire un point sur la manière dont chacun aura pu ou non s’impliquer.