Lettre aux hébreux – Lecture partagée des 3/4 novembre 2018
JÉSUS
« APÔTRE ET GRAND PRÊTRE » He 3,1
COMPRENDRE, CÉLÉBRER, CONFESSER…
- 27e T. ord : JÉSUS FRÈRE
- 28e T. ord : JÉSUS PAROLE du PÈRE
- 29e T. ord : JÉSUS GRAND PRÊTRE
- 30e T. ord : JÉSUS FILS ENGENDRÉ
- 4 novembre 2818 : JÉSUS OFFERT UNE FOIS POUR TOUTES
He 7,23-28 :
23 (Frères dans l’ancienne Alliance) Jusque-là, un grand nombre de prêtres se sont succédé parce que la mort les empêchait de rester en fonction. 24 Jésus, lui, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas. 25 C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. 26 C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux. 27 Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. 28 La loi de Moïse établit comme grands prêtres des hommes remplis de faiblesse ; mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi, établit comme grand prêtre le Fils, conduit pour l’éternité à sa perfection.
UNE FOIS POUR TOUTES
Dans ce passage, l’épître aux Hébreux insiste sur le caractère unique du sacerdoce de Jésus. Son sacerdoce ne relève pas d’une fonction mais de son être même.
Les grands-prêtres de l’ancienne Alliance offraient chaque jour des sacrifices pour les péchés du peuple. Jésus est le Crucifié-Ressuscité qui, sur la croix s’est offert lui-même pour nous permettre d’accéder à Dieu. Etant éternellement vivant, il nous a sauvés une fois pour toutes. Par lui, nous sommes une fois pour toutes réconciliés avec Dieu. C’est de cela que nous faisons mémoire à chaque messe, que nous revivons à chaque messe… de cela que nous rendons grâces.
Par Lui, avec Lui, en Lui, à Toi, Dieu, Père Tout-Puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles…
Lecture partagée JÉSUS OFFERT UNE FOIS POUR TOUTES
• Trois sacerdoces sont “opposés“ par l’auteur : l’Ancien Testament en connaît deux. L’un est inauguré par Aaron (He 7,11) et qui se perpétue dans le temple. L’autre dont font état Gn 14,18b et le Ps 110,4 est « selon l’ordre de Melchisedek » (He 5,10) et qui appartient aux derniers temps (eschatologiques). Le troisième est celui du Jésus qui « conduit à sa perfection » ces deux sacerdoces » car établit par « serment divin » et parce qu’il est éternel (v 28)…
• Ce « sacerdoce qui ne passe pas » s’est réalisé « une fois pour toutes » mais, spécificité de Hébreux, « en s’offrant lui-même » : le prêtre et la victime sont un seul et même être…Une perspective vertigineuse pour les juifs d’alors qui sacrifiaient tous les ans lors de la fête du Grand Pardon, Yom Kippour.
• Cette convenance du sacerdoce du Christ, celui « qu’il nous fallait », se définit d’une part par sa personne en trois adjectifs « saint, innocent, immaculé » (v 26) et d’autre part, avec les trois bienfaits accordés : « une meilleure espérance » (v 19) « une meilleure alliance » (v 22) et un salut complet et définitif (v 25). Cette convenance autorise les hommes à « s’approcher de Dieu » (v 25), un thème qui parcourt toute la Lettre (He 4,16, He 10,22 et He 11,6) : ainsi se faire le “prochain“ de Dieu mais « sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu ; car, pour s’avancer vers lui, il faut croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent » (He 12,18.22)…
Lecture méditée JÉSUS OFFERT …
Notre compréhension du sacrifice « rituel » est limitée par notre culture moderne mais qu’en est-il pour notre foi ? Notre offrande, notre sacrifice sont-ils à la hauteur, à la démesure de celui du Christ ? Pour « s’approcher » du Dieu de la Promesse et de l’Alliance les chemins ne sont pas tracés mais “ouverts“ : telle est la singularité de notre alliance avec Dieu qu’il nous faut toujours « avancer » ; une leçon de vie mais « Quand on vient de recevoir une leçon, on n’éprouve pas de la joie mais plutôt de la tristesse. Mais plus tard, quand on s’est repris grâce à la leçon, celle-ci produit un fruit de paix et de justice. C’est pourquoi, redressez les mains inertes et les genoux qui fléchissent, et rendez droits pour vos pieds les sentiers tortueux. Ainsi, celui qui boite ne se fera pas d’entorse ; bien plus, il sera guéri » (He 12, 11-13).
Pour aller plus loin…
• Relire le Ps 39 en parallèle avec He 10,5-10
« Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
Tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens »
• « Faire la volonté de Dieu » un idéal inaccessible ? relire Is 55,6-8 « Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche »