Première lecture : « Je tressaille de joie dans le Seigneur » (Is 61, 1-2a.10-11)
Deuxième lecture : « Que votre esprit, votre âme et votre corps soient gardés pour la venue du Seigneur » (1 Th 5, 16-24)
Evangile : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (Jn 1, 6-8.19-28)
Introduction par Vincent :
Le fil rouge de notre célébration aujourd’hui, c’est la joie.
C’est le titre de notre célébration : « soyez toujours dans la joie. »
Les textes d’aujourd’hui nous invitent effectivement à la joie :
Dans la 1° lecture, le prophète s’écrie:
« Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. »
On pense au Magnificat qui continue ainsi « Tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles. »
Dans la 2° lecture, Saint-Paul enchaine : « Frère, soyez toujours dans la joie. »
Pour continuer dans cette trajectoire,
Nous vous proposons d’écouter quelques témoignages heureux,
L’histoire de quelques belles rencontres qu’ont faites
les membres de l’association « Accueillir et Partager »,
des rencontres où tout le monde est ressorti grandi.
Armelle et Marie Christine :
(Les personnes à qui nous accordons des prêts à taux zéro sont des personnes suivies par différents services sociaux qui nous font appel en dernier recours et que nous rencontrons toujours en duo).
Davit, diabétique, n’a jamais été soigné dans son pays. Depuis 2015, il est hébergé en appartement de coordination thérapeutique à Rennes. Détenteur d’une autorisation provisoire de séjour de 3 mois expirant en aout 2017 ses droits ont été suspendus. Devant l’aggravation de son diabète, Davit a subi une amputation qui a amplement diminué son autonomie. Son fils de 17 ans est arrivé chez lui en juillet et des dettes se sont accumulées. Pour déboucler sa situation administrative il devait payer 269 €uros en timbres fiscaux. (Une demande a été faite au CCAS du Blosne mais l’étude du dossier risquait d’être longue).
Devant l’urgence de ce dossier Le centre Louis Guillou nous a contactés.
Lorsque nous avons rencontré Davit, sa fragilité physique et morale a été évidente.
La phrase : « Nous avons étudié votre demande et nous allons vous remettre 269 euros en espèces», a transformé son regard. Une joie intérieure l’a envahi. Il allait pouvoir se rendre tout de suite à la Préfecture, obtenir son titre et retrouver ses droits.
Quelle joie aussi pour nous d’avoir pu par ce geste, grâce à vous, donateurs, apporter cette lumière sur le chemin de Davit. Finalement le CCAS a, la semaine suivante, donné une suite favorable au dossier. La Préfecture ne lui autorisant aucun délai, sans notre aide, l’avenir de Davit aurait été tout autre : pour que les choses avancent il suffit parfois de si peu mais ce si peu est bien souvent nécessaire.
Claude :
Lundi.
C’est le jour où le Secours Catholique met son camion à notre disposition.
C’est le jour où Accueillir et Partager « brasse des meubles » : les collecte auprès de ceux qui les donnent et les redistribue à ceux dont les travailleurs sociaux signalent les besoins.
Pour cela, il y a une équipe de « brasseurs » : ancien de la rue, chômeur, migrants en attente de statut, jeunes actifs, retraités. Une équipe soudée, heureuse de se retrouver, de travailler ensemble, de rompre la solitude. Les langues vont bon train pendant le travail et le déjeuner est un moment de convivialité partagé avec plaisir.
Et puis, il a ceux qui reçoivent les meubles. Les appartements vides et froids qui prennent vie au fur et à mesure que les meubles s’y installent : table, chaises, canapé dans le salon, lits, armoires dans les chambres. Les yeux qui s’allument devant la métamorphose de l’appartement qui arrive à devenir un nid douillet.
Tout cela est source de joie partagée, de quelques bonnes suées aussi…
Des liens se tissent avec certaines personnes qui deviennent à leur tour « brasseurs » ou chauffeur et, lors du repas de décembre, qui rassemble ceux qui ont donné ou reçu au cours de l’année, les retrouvailles sont aussi de grands moments de bonheur.
Bernard :
C’est l’histoire d’une dame, qui vit à Rennes, et qui a perdu son fils il y a 15 ans.
Son fils est enterré dans un cimetière, dans le centre de la France.
Mais sa concession dans le cimetière arrive à son terme.
Elle souhaite ramener l’urne de son fils en Ille-et-Vilaine.
Les frais de la commune et du transport se montent à 700 €.
Les ressources de cette dame s’élèvent à 900 €,
mais quand elle a payé ses frais fixes, il ne lui reste que 300 € par mois.
Accueillir et Partager lui a fait un prêt sans intérêt des 700 €
pour couvrir cette dépense extraordinaire.
Elle envisage un remboursement sur 22 mois à raison de 30 € mensuels.
C’est un geste qui apaise sa douleur au sujet de ce fils disparu trop tôt.
Elle a le sentiment qu’il se rapproche d’elle.
Conclusion par Vincent :
Vous venez d’entendre quelques témoignages qui disent
que les prophéties d’Isaïe se réalisent aussi chez nous aujourd’hui.
La Bonne Nouvelle atteint les plus humbles, maintenant, à Rennes aussi.
Les personnes de ces petites histoires pourraient dire comme Jean le Baptiste:
« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.
C’est lui qui vient derrière moi,
et je ne suis pas digne de lui délier la courroie de sa sandale. »
Vraiment nous le croyons : Le Christ est là, tout proche de nous
quand nous participons à la réalisation des prophéties d’Isaïe.
Il est au milieu de nous mais nous ne le voyons pas, ou pas suffisamment.
Nous ne savons pas bien le reconnaitre.
Mais nous voici déjà bien avancé dans le temps de l’Avent.
Ce temps qui précède la découverte d’un Dieu qui se révèle dans la fragilité.
Nous sommes dans l’attente d’être capable
de le découvrir caché dans sa fragilité.
Ce temps de l’Avent nous est peut-être offert
pour nous prenions le temps de développer en nous
la faculté de découvrir Dieu présent
quand nous sommes au service de nos frères en particulier les plus humbles.
C’est dans cette recherche de Dieu que nous trouverons notre âme.
C’est dans cette attente que Dieu vient nous sauver.
Et alors nous pouvons dire ou chanter comme Marie :
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon Esprit en Dieu mon Sauveur. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.