Chemin pastoral … suite
Nous avons fait un point d’étape de notre chemin pastoral lors des célébrations des 29 et 30 avril. Ce n’était peut-être pas le meilleur weekend car certains d’entre vous étaient « en mission ailleurs », mais l’évangile des disciples d’Emmaüs se prêtait bien à un entrecroisement de notre chemin pastoral et du chemin d’Emmaüs.
Vous trouvez la trace de ce qui a été dit dans le texte ci-dessous.
Comme nous faisons référence aux 4 balises du Chemin pastoral, vous pouvez aussi les consulter en cliquant sur ce lien.
Vous pouvez aussi prendre un exemplaire papier au fond de l’église, devant les panneaux qui illustrent notre Chemin. Il y a la dernière page où vous pouvez réfléchir sur votre chemin personnel, sur votre place dans le Chemin pastoral de la paroisse.
N’hésitez pas à nous faire remonter vos remarques, suggestions, critiques … L’important étant de cheminer ensemble et de participer, tous et chacun, à la réalisation de ce Chemin pastoral.
Norbert-Marie Sonnier
3ème dimanche de Pâques, 30/04/2017
Présentation du Chemin pastoral paroissial.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc. Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? »Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : «Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Homélie. Considérons ces deux disciples qui sont en chemin ! Ils nous sont étrangement familiers ; ils nous ressemblent étonnamment dans ce qui fait nos questions, nos interrogations, nos doutes, nos espoirs. Ce sont des hommes qui ont été marqués par une expérience cruciale : une espérance qui semble anéantie, mais dont on ne peut se résoudre à croire que c’est fini. Une expérience à laquelle on se raccroche et que l’un ou l’autre signe semble conforter dans la possibilité que l’issue ne soit pas celle que l’on craint.
Et voilà, comme dit l’Evangile, Jésus s’approche d’eux … et semble leur demander bien naïvement : De quoi discutez-vous en marchant ? Et plus loin : quels événements ? C’est bien Jésus ressuscité d’entre les morts, lui qui est établi Christ et Seigneur, lui le Sauveur des hommes … qui s’approche et demande quel est le sujet de leurs discussions. Cela manifeste l’intérêt de Dieu pour nos histoires humaines, nos vies, nos expériences, nos lassitudes, nos désespoirs, mais aussi nos joies, nos espérances même modestes. Ainsi, sur les routes des hommes, sur les chemins des disciples, sur nos sentiers personnels … le Ressuscité vient marcher à nos côtés et s’invite dans nos discussions, nos échanges.
Chemin pastoral. Le lien : Etre ensemble, marcher ensemble, se parler et s’écouter pour partager les réalités les plus quotidiennes de nos vies; Dieu se fait présent au coeur même de notre quotidien. Nos vies intéressent Dieu. Comment en prenons-nous conscience? Comment le reconnaissons-nous?
- Voir balise n°2 du Chemin pastoral.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc. Jésus leur dit alors :
« Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Homélie. Cette présence du Ressuscité sur nos routes humaines leur donne du sens. A la fois une direction et une signification. Nos vies sont à éclairer, à éclairer de la lumière divine qui provient des Ecritures. Mais, c’est bien le Christ ressuscité qui explique la manière de lire les Ecritures, c’est lui qui donne la clef de leur interprétation parce qu’il est lui-même cette clef qui permet de comprendre. Dans la lumière et à la suite du Christ ressuscité, nous orientons nos existences vers leur finalité : la sainteté. Nous faisons en sorte que nos vies, nos humbles vies, deviennent des histoires saintes … en les référant à l’Histoire Sainte, celle de Dieu qui fait alliance avec les hommes, et qui veut continuer avec nous et avec tout homme à écrire des pages nouvelles de cette alliance éternelle.
Chemin pastoral. La source : Etre ensemble parce que nos vies sont aussi des histoires saintes. L’Ecriture parle de nos propres vies. Qui d’entre nous, n’a reconnu, un jour, dans un passage de l’Exode, un fragment de sa propre histoire. Qui d’entre nous ne s’est lui-même reconnu dans tel ou tel personne rencontrée par Jésus ainsi que nous le rapportent les évangélistes. La parole de Dieu me parle aujourd’hui aussi de ma propre vie. Comment mieux l’écouter à travers l’Ecriture?
- Voir balise n°1 du Chemin pastoral.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Homélie. Dans toute marche, il faut des étapes, des moments où l’on s’arrête pour refaire ses forces, pour reprendre souffle. Sur les routes plus ou moins cabossées de nos existences, l’Eucharistie nous rassemble pour faire mémoire de cette présence qui nous accompagne tous et chacun. Non seulement faire mémoire, mais aussi actualiser, rendre présent ce Christ ressuscité qui semble à la fois si proche et si intangible. Notre communauté paroissiale s’enrichit des chemins parcourus par chacun et célèbre ainsi la « Fraction du pain », habitée par les visages, les rencontres des uns et des autres, des frères et des sœurs, des hommes et des femmes dont nous avons croisés les chemins.
Chemin pastoral. Faire communauté : Etre ensemble encore pour reprendre des forces, pour se nourrir, pour partager cette nourriture. Mettre en commun ce qui nous fait vivre, à commencer par le nécessaire, le pain. Construire une communauté de destin à partir et en dépassant nos différences. Partager le pain de l’eucharistie pour reprendre souffle. Comment faisons-nous concrètement communauté ?
- Voir balise n°3 du Chemin pastoral.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Homélie. Les disciples d’Emmaüs retournent à Jérusalem l’enthousiasme chevillé au cœur … alors qu’ils étaient partis tout tristes. Mais, remarquons bien qu’ils reçoivent, d’abord, le témoignage de la Résurrection de la part des Onze et de Pierre … et que, ensuite, ils partagent leur expérience particulière de la rencontre du Ressuscité.
Ainsi, il en va de même pour nous : notre existence et notre célébration, riches de toutes les expériences que nous faisons, s’inscrivent dans cette dimension ecclésiale où se fédèrent toutes les réalités locales dans une communion qui s’élargit aux dimensions mêmes du Christ ressuscité.
Chemin pastoral : Une communauté d’Eglise :
– Etre ensemble enfin, pas seulement maintenant mais en s’inscrivant dans une histoire, celle de l’Eglise. Celle de toutes les communautés qui nous ont précédés et qui nous suivront. Etre un maillon dans la chaine historique de l’Eglise.
-Etre ensemble pas seulement ici, mais en lien avec toutes les autres communautés qui sont aujourd’hui l’Eglise. Eglise qui dit d’elle même qu’elle est universelle.
Comment sommes-nous, comment construisons-nous une communauté d’Eglise?
- Voir balise n°4 du chemin pastoral.
En conclusion : la page 8 du livret du Chemin pastoral laisse une large plage blanche pour répondre aux questions qui nous engagent sur notre chemin, sur le chemin pastoral de saint Augustin, sur nos chemins d’humanité. Ne pas hésiter à mettre par écrit quelques observations, remarques et suggestions … et à les faire passer à l’Equipe pastorale : nous construisons ensemble le chemin que nous voulons emprunter à la suite du Christ !