Première lecture : « Tous furent remplis de l’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 1-11)
Deuxième lecture : « C’est dans un unique Esprit que nous tous avons été baptisés pour former un seul corps » (1 Co 12, 3b-7.12-13)
Évangile : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie : recevez l’Esprit Saint » (Jn 20, 19-23)
“Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »” (Jn 20, 19)
Dans les nouveaux lotissements, quand on regarde comment certaines maisons sont construites, on a parfois l’impression que la maison a été édifiée autour du poste de télévision, qui siège, énorme, au milieu du salon.
Les choix d’architecture disent quelque chose de nous : est-ce que j’ouvre grand mes pièces de vie ou bien est-ce que je cloisonne ? Est-ce que je laisse entrer la lumière ou bien est-ce que je préfère l’intimité avec peu de baies vitrées ?
Personnellement, parce que je suis un grand gourmand, je suis attaché à ce que la cuisine soit au centre de la maison et facile d’accès.
Alors une question qu’on peut se poser aujourd’hui en lisant ce texte de la Pentecôte c’est qu’est-ce que j’ai mis au centre de ma vie ?
Est-ce mon téléviseur ? Est-ce mon smartphone ? L’image que je véhicule de moi sur les réseaux sociaux ? Mon travail ? L’argent ?
Est-ce ma colère vis à vis de quelqu’un que je n’arrive pas à pardonner ?
Est-ce mes enfants, mon mari, mon épouse ? Est-ce mes amis ?
Et la question qui vient ensuite, quand on a répondu à la première c’est : est-ce que ces choses ou ces personnes que j’ai mises au centre de ma vie m’apportent la paix ?
Les disciples sont morts de trouille nous dit l’évangile de Jean : “Le soir venu, …, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs” (Jn 20, 19).
Ça nous rappelle un peu cette période pas si ancienne où notre président nous disait que nous étions en guerre et que chacun devait rester bien cloîtré chez soi. L’autre devenait une menace, un danger. Quelle période horrible ! Personnellement, je l’ai très mal vaincu.
Elle a fait beaucoup de dégâts psychologiques chez les personnes les plus fragiles. Et j’ai réalisé à quel point on peut faire faire ce qu’on veut à un peuple qui a peur !
Heureusement cette période est passée, mais une vraie guerre se tient aujourd’hui en Europe. Et d’autres peurs comme le réchauffement climatique, l’afflux de migrants, la crise financière, peuvent nous paralyser, nous renfermer comme les disciples.
Au contraire, la paix, la joie, la confiance, la certitude d’être aimé et pardonné nous mettent en route.
Sommes-nous suffisamment en paix et confiant dans le Seigneur pour, à notre tour, transmettre cette paix et cette espérance au monde ? C’est le rôle de l’Eglise. Sa raison d’être. C’est un thème cher à l’évangéliste Jean : Jésus, lui l’envoyé de Dieu à son tour, nous envoie.
Pour être en paix, quoiqu’il arrive, une seule solution : mettre Jésus au milieu de nos vies, chaque jour, chaque heure. Comme le signifient l’architecture de nos églises : l’autel, qui représente le Christ, est au milieu. Certes c’est un peu moins évident à Saint Augustin. C’est pourquoi le Jeudi Saint nous avions pris l’habitude de mettre les tables au milieu de l’allée centrale.
Le pape François dans un cycle de catéchèse sur le discernement en 2022 parle aussi de la paix :
“Les pensées du monde sont attrayantes au début, mais elles perdent ensuite leur éclat et laissent vides, mécontents, ils te laissent comme ça, une chose vide. Les pensées de Dieu, par contre, suscitent des résistances au début, mais lorsqu’elles sont acceptées, elles apportent une paix inconnue, qui dure longtemps.”
Lorsque je suis en paix, quelque chose de nouveau peut naître en moi car alors je peux accueillir l’Esprit de Jésus. “La paix soit avec vous” dit-il 2 fois avant de souffler sur eux son Esprit Saint et de les envoyer.
Par hasard, j’ai découvert que ce dimanche est l’anniversaire de la naissance en 1371 de Jean sans peur, duc de Bourgogne. Apparemment, ce n’était pas un modèle de douceur. Il ne faisait pas de cadeau à ses rivaux le Jean. Mais personnellement, j’aime la Bourgogne et son vin (je vous l’ai dit, tout passe tôt ou tard chez moi par la cuisine et les arts de la table). A défaut de le prendre pour modèle, peut-être pouvons-nous au moins reprendre à notre compte son nom, soyons, nous aussi, des “gens sans peur”, comme le disciple que Jésus aimait, des envoyés de Jésus, qui apportent la paix et la joie au monde.
Car si même les chrétiens ont peur, comment la bonne nouvelle pourra t’elle parvenir jusqu’aux extrémités de la terre ?
Oui, “Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit” (1 Co 12, 13) et comme cette fontaine d’amour est intarissable, donnons à boire à ceux qui ont soif d’amour, de joie et de paix.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.