Voilà un texte que nous connaissons bien et que nous aimons bien.
Permettez-moi de vous en relire un passage:
« L’ange leur dit : voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle ».
Avant de lire ce texte d’Évangile, je vous ai annoncé liturgiquement:
« Bonne nouvelle de Jésus-Christ selon Saint Luc ».
En langage chrétien, le mot « Bonne Nouvelle » se dit « Évangile ». Voilà donc que, à l’intérieur même de cet Évangile de Saint Luc, l’ange annonce qu’il va dire l’Évangile. C’est donc l’Evangile dans l’Evangile …
Nous voici bien au cœur de notre foi, au cœur du mystère chrétien.
Ecoutons encore attentivement la « Bonne Nouvelle » de l’ange :
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David, il est le Messie, le Seigneur, et voilà le signe qui vous est donné : Vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Nous connaissons bien cette histoire et elle ne nous fait plus beaucoup de surprise.
Alors, remettons dans le contexte.
Nous sommes à Bethléem, dont le nom signifie la « maison du pain ».
Le Sauveur est présenté dans une mangeoire, prêt à se faire manger comme du pain.
Or, c’est Jésus qui dira dans l’Evangile de Jean (Jean 6,35):
« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim. »
Dans cette mangeoire, il n’y a donc pas seulement un bébé qui vient de naître.
Il y a aussi déjà le signe de la communion, donc du Christ ressuscité.
Celui-là même qui va se donner à nous tout à l’heure, dans la communion.
Dans cette mangeoire de Noël, il y a déjà tout le mystère pascal.
A Bethléem aujourd’hui, sous la basilique on visite la grotte de la nativité.
C’est un lieu historiquement certain.
Par contre, on ne connaît pas l’endroit où étaient les bergers quand ils ont entendu l’ange.
Mais on peut voir à proximité de Bethléem une autre grotte intitulée la « grotte des bergers. »
Je voudrais évoquer avec vous encore une 3° grotte, celle du Greccio.
Nous voici revenu avec Saint François d’Assise.
Celui qui nous a appris à chanter « laudato si ».
Le Greccio, c’est un village du nord de l’Italie, à environ une heure de route d’Assise.
C’est là que Saint François avait invité tous les villageois à célébrer la messe de la nuit de Noël, en reproduisant la crèche de Bethleem :
Des vrais parents, un vrai bébé, un âne, un bœuf, de la paille.
Il voulait reproduire, comprendre, et vivre la pauvreté du Dieu fait homme
Surtout il a voulu utiliser le berceau de la crèche comme autel pour célébrer l’eucharistie.
Jésus qui est présenté dans la mangeoire se donne à nous en nourriture dans l’eucharistie.
Tout cela est exprimé par Saint-François-d ‘Assise, dans cette célébration en posant l’autel sur la crèche.
On peut visiter cette grotte du Greccio. Le fond a été peint par un élève de Giotto.
Sur cette fresque, on voit saint François qui prie devant la crèche.
Le berceau est représenté comme un sarcophage, le lieu où on met les morts.
Jésus n’est pas enveloppé par un maillot de bébé, mais par des bandelettes de momie.
Ce Jésus présenté comme un mort, mais il jaillit du tombeau, il est vivant.
Il boit même au sein de Marie, comme un beau bébé, bien humain et bien vivant.
En quelque sorte il est à la fois un bébé comme un autre, mais aussi un ressuscité, déjà Christ vivant pour toujours.
Sur un même tableau, tout le cœur de la foi chrétienne.
Celui dont nous fêtons la naissance aujourd’hui, c’est celui qui va mourir sur la Croix.
Il va emporter avec lui toute nos souffrances, nos misères, nos bêtises, et nos horreurs.
Il en ressuscite et ça nous redonne la vie.
Il y a 2000 ans, Marie, par l’action de l’Esprit Saint, a accueilli Jésus vivant en elle.
Marie est devenue comme un tabernacle pour Jésus.
En cette période de Noël, nous pouvons aussi dire que nous sommes appelé à devenir comme Marie, par l’action de l’Esprit Saint chacun comme un tabernacle ou comme une crèche pour l’enfant Jésus.
Ça fait 2000 ans qu’on nous dit : « Il est né, le divin enfant, le Sauveur ! »
Alors oui, il est né, mais il est né ce soir. 25 décembre 2015.
Ce soir, on ne fête pas un anniversaire.
Jésus n’est pas né une fois pour toutes il y a 2000 ans.
Dieu se fait homme aujourd’hui en Jésus, tout petit, tout fragile, en chacun de nous,
Comme il nait chaque jour, à chaque instant de nos vies, en nous.
Tout à l’heure, nous apporterons les offrandes depuis le fond de l’église :
L’offrande du pain sec de nos vies, mais aussi le vin de la fête.
Tout que nous apporterons deviendra sur l’autel, présence du Christ aujourd’hui.
Christ offert à nous pour se donner à manger en pain de Vie.
C’est bien le même Jésus qui est né de Marie, il y a deux mille ans qui est présent dans l’eucharistie et qui se révèle dans la vie de son Église.
Jésus qui se manifeste dans nos vies bien humaines d’aujourd’hui et qui nous fait vivre pour toujours de sa vie dans la résurrection.
Dieu vient prendre chair en nous. Dans notre intime.
D’une façon étrange, c’est Dieu qui nous accueille plus que nous l’accueillons.
Dieu nous attend plus que nous l’attendons.
Fêter Noël c’est fêter l’humanité d’un Dieu qui se fait homme.
Un Dieu qui vient nous rejoindre chacun pour nous emmener tous dans sa divinité.
En cette année de la miséricorde, nous pouvons méditer aussi sur cet incroyable faiblesse de Dieu :
Dieu ne vient pas rejoindre l’homme pour nous sauver. Du moins pas en premier.
Il nous rejoint d’abord parce qu’il nous aime, parce qu’il a besoin de l’humanité,
Il se fait homme d’abord par amour.
Comme une mère donne tout ce qu’elle peut pour son enfant.
Et c’est cet amour qui nous sauve.
Oui, nous pouvons redire avec la troupe des anges :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.