Première lecture : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci qui s’imposent » (Ac 15, 1-2.22-29)
Deuxième lecture : « Il me montra la Ville sainte qui descendait du ciel » (Ap 21, 10-14.22-23)
Evangile : « L’Esprit Saint vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 23-29)
Nous avons appris récemment le décès accidentel d’un membre de notre communauté : Franz Le Barbier. Il était souvent présent à la messe, avec son épouse bien aimée. Il était aussi très investi dans certaines associations comme Emmaüs.
Et il me semble que sa présence (et aujourd’hui son absence), donne un élément de réponse à cette question qui a été proposée par l’équipe liturgique pour ce 6ème dimanche de Pâques : “Seigneur, où demeures-tu ?”
Je suis toujours frappé, quand quelqu’un décède, de voir le vide que cette personne laisse. Ce vide que nous ressentons, c’est cette empreinte unique, divine, qui est cette petite demeure dans la “maison du Père” dont parle Jésus (Jn 14, 2).
Une petite parcelle de ce corps du Christ avec lequel nous allons communier tout à l’heure.
Alors aujourd’hui, nous pouvons rendre grâce pour cette présence unique de Dieu en chacun de vous, cette présence que notre frère Franz a manifestée dans sa vie, lorsqu’il a su aimer et se donner aux autres. Nous pouvons rendre grâce pour son visage, sa voix, son regard, … tout ce qui faisait de lui une personne unique.
Oui depuis la nouvelle alliance, le Seigneur a voulu se faire une demeure en chacun de nous. Il a tellement aimé l’humanité qu’il a voulu s’unir à elle, dans sa chair, pour qu’elle vive de sa vie.
C’est ce que le prophète Jérémie annonçait au chap 31 : “Voici quelle sera l’Alliance que je conclurai avec la maison d’Israël quand ces jours-là seront passés – oracle du Seigneur. Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.”
Chacun des membres de notre communauté est habité par cette parole du Seigneur qui l’a touché à un moment de sa vie et Jésus nous le redit aujourd’hui : “Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.”
Voilà la bonne nouvelle du salut : il y a du divin dans l’humain parce que Jésus s’est incarné. Il a ouvert un passage d’union intime à Dieu.
Vous savez, on dit souvent des saints qu’ils étaient habités.
En fait, chaque être humain qui aime est habité par Dieu puisque l’amour vient de Lui. C’est ce que St Jean nous dit : “Celui qui aime est né de Dieu et il connaît Dieu” (1 Jn 4, 21)
Mais ceux qui, comme vous tous ici présents, ont reçu la grâce de garder la parole de Jésus, ceux-là ont une mission supplémentaire qui est de manifester au monde l’amour et la tendresse de Dieu. Ils sont porteurs d’un trésor dans des vases d’argile. En eux peut habiter le buisson ardent, le “saint des saints » qui reposait auparavant dans la tente de la rencontre puis dans le temple de Jérusalem.
Chaque membre de notre communauté est appelé à être un “temple sacré”, une tente de la rencontre avec le divin. Et dans un temple, qu’est-ce qu’on fait ? Eh bien, on prie, on écoute la parole, on prend le temps de faire silence pour entendre la voix du Très Haut.
C’est notre responsabilité d’entretenir le feu que Dieu a allumé dans ce petit temple que nous sommes, par la prière et la méditation de sa parole, afin qu’il puisse se rendre présent au monde à travers nous.
Et Jésus nous dit, comme à ses disciples, qu’il ne nous laisse pas seuls pour cela. Il enverra un défenseur, l’Esprit Saint, ce souffle d’amour divin entre lui et son Père viendra nous traverser, comme une brise légère.
Alors Jésus nous laissera sa paix, la paix intérieure de l’enfant confiant porté dans les bras de son père aimant. La paix du serviteur souffrant, ressuscité, qui peut venir habiter de son amour chaque espace de nos peurs, de nos ténèbres. Il suffit, et ce n’est pas si simple, de nous abandonner à lui, comme Charles de Foucauld dont le regard manifeste cette immense paix intérieure.
Alors comme les compagnons d’Emmaüs, quand nous sommes désespérés ou découragés sur le chemin de nos vies, redisons à cet ami fidèle qui marche à nos côtés « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Alors nos yeux s’ouvriront, nous le reconnaîtrons et nous pourrons dire “Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ?” (Lc 24, 32).
Alors, seulement, nous saurons qu’il a demeuré auprès de nous.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.