Première lecture : Prescriptions concernant le repas pascal (Ex 12, 1-8.11-14)
Deuxième lecture : « Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur » (1 Co 11, 23-26)
Évangile : « Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15)
Chaque fois que nous récitons le Notre Père, nous disons “Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour.”
Mais quel est-il ce pain que Dieu peut nous donner chaque jour ?
Vous savez, cette manne dans le désert que les juifs ont reçu. Elle vient du mot hébreux “man ou” qui signifie “Qu’est-ce que c’est ?”
Dans Jean au chapitre 4, Jésus donne à ses disciples des précisions sur cette nourriture qui vient du ciel :
« Moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se disaient entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? »
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre.»
Et finalement on comprend que cette nourriture de Jésus, c’est de se donner et de nous inviter à nous donner. C’est assez paradoxal cette nourriture du don : plus j’en donne aux autres plus je suis moi-même rassasié, car alors c’est la vie même de Dieu qui circule en moi.
L’Évangéliste Jean ne parle pas de l’institution de l’eucharistie même s’il nous redit dans son Évangile que Jésus est “le pain de vie”. C’est la raison pour laquelle l’Église nous propose les deux autres lectures, pour faire mémoire et actualiser aujourd’hui le repas pascal institué dans l’ancien testament et le dernier repas de fête de Jésus avec ses disciples.
En effet, pour l’évangéliste Jean, ce n’est pas tant le repas partagé qui fait référence à l’ancienne Pâques, il veut insister sur une autre nourriture venue du ciel, un autre passage, que Jésus a ouvert entre le ciel et la terre.
Jésus est comme un spéléologue de l’amour qui aurait ouvert une nouvelle voie, en étant passé par une brèche, la fameuse porte étroite dont parle l’Évangile.
Jésus est une sorte de premier de cordée qui a ouvert à l’humanité le chemin de la vie divine qui est faite d’accueil et de don total aux autres et au Tout Autre.
St Paul dans sa lettre aux Hébreux, au chap 2, le rappelle :
“Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire”.
En somme, il s’agit de revenir au plan initial de Dieu puisque l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Mais quelque chose a été brisé car Dieu a voulu l’homme pleinement libre.
Ce dernier repas est un repas d’adieu. Jésus sait qu’il va être arrêté, abandonné et maltraité. Et avant de quitter ses amis, et de vivre le don total par sa passion, il veut leur laisser en quelque sorte l’essentiel de son testament spirituel : donnez votre vie, soyez des serviteurs de l’amour. Voilà ma nourriture et cela doit devenir maintenant votre pain quotidien.
Et comme toujours, ce qu’Il dit, il le fait. Car il est le bon pasteur, celui qui veut guider ses brebis vers la terre promise. Lui qui est Dieu, il a d’abord commencé par s’incarner dans un petit bébé fragile et comme si cet abaissement ne suffisait pas, il réalise une fois adulte un geste qui normalement était accompli par les esclaves : il lave la partie la plus basse du corps de ses disciples.
Voilà le passage que Jésus à ouvert entre le ciel et la terre et il nous invite à le suivre sur ce chemin. Il veut nous faire entrer dans la dynamique du don et de l’accueil qu’il y a entre lui et son Père qui est notre Père.
Et ça devient encore plus évident si on vient placer notre prénom à la place de celui de Jésus dans les paroles de l’évangéliste Jean :
“sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père,
Vincent, Roland-Paul, Madeleine, …, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.”
Et Jean nous rappelle aussi cette liberté fondamentale de Jésus qui est aussi la nôtre : « sachant que le Père a tout remis entre ses mains« . Le Père a tout remis entre nos mains.
Oui Jésus nous invite à renaître d’en haut comme il le disait à Nicodème, à « passer de ce monde à son Père » comme lui, en nous abaissant humblement et en nous donnant aux autres jusqu’au bout.
Il n’y a pas de plus grande liberté que de choisir de se donner.
Alors aujourd’hui, contemplons l’humilité de Dieu que Jésus nous a fait connaître. Ne faisons pas comme Pierre : Laissons-nous aimer par Lui et rendons grâce pour ce geste de tendresse qu’il veut poser sur nous si nous le laissons faire. Alors nous aurons part à sa vie en plénitude.
Et comme vraiment il est aussi le maître de l’amour, n’hésitons pas à nous mettre à genoux devant son corps et son sang.
Mais alors par souci de cohérence, puisqu’il est présent en chacun de nous, en particulier les pauvres de cœur, n’oublions pas aussi de nous mettre à genoux devant nos frères et sœurs, pour leur laver les pieds, comme notre maître et Seigneur l’a fait.
Lui le Très Haut s’est fait le Très Bas, pour que nous vivions tous ensemble de sa vie. Voilà tout le sens de l’eucharistie.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.