Première lecture : « Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : Je-suis » (Ex 3, 1-8a.10.13-15)
Deuxième lecture : La vie de Moïse avec le peuple au désert, l’Écriture l’a racontée pour nous avertir (1 Co 10, 1-6.10-12)
Évangile : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)
Qu’ai-je fait au bon Dieu pour que ceci ou cela m’arrive. Où donc est Dieu quand le malheur s’acharne contre des innocents ? En décryptant l’actualité qui nous préoccupe tous, nous pourrons tenter de poser la même question : Qu’est-ce que les victimes ukrainiennes et bien d’autres à travers le monde, ont fait à Dieu pour mériter un tel sort, de tels massacres, de telles souffrances ?
Nous avons toujours, plus ou moins tendance à relier les maux qui nous frappent aux insuffisances, au mal, aux péchés qui sont notre quotidien. C’est là que la question de Jésus dans l’évangile de ce dimanche doit résonner en nous : « Pensez-vous que ces victimes ukrainiennes qui ont péri dans cette guerre étaient de plus grands pécheurs que tous les autres hommes, femmes, jeunes et enfants de par le monde, pour avoir subi un tel sort ? » La réponse suit immédiatement, en deux temps : d’une part personne ne peut dire : telle souffrance, telle mort a été pour tel homme ou telle femme, tel enfant, tel jeune un châtiment ; d’autre part, personne ne peut ôter à Dieu le pouvoir de rendre à chacun selon ses œuvres.
Les massacres à travers le monde nous révoltent, mais Jésus nous invite à nous interroger sur la part que nous prenons au mal en Ukraine et dans le monde. Ce mal frappe aveuglement dans les cas des Galiléens morts à cause de la cruauté de Pilate, le cas des 18 personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, ou que ça soit les différents massacres dans notre monde d’aujourd’hui, comme en Ukraine, nous sommes tous solidaires, sinon complices.
Dieu est patient, mais aussi exigeant.
Les lectures de ce troisième dimanche de Carême et journée de prière pour les personnes victimes d’abus au sein de l’Église, interrogent sur l’image que nous nous faisons de Dieu.
Et Jésus le rappelle à ses auditeurs à l’occasion de deux événements d’actualité, ce que Dieu attend d’eux. A nous, Jésus révèle que les catastrophes et les guerres qui emportent des vies à travers le monde nous concernent par ce qu’ils signifient pour nous. Nous n’avons pas à les interpréter pour les autres.
Nous n’avons pas à juger. Nous avons plutôt à faire pénitence, ou plus exactement, à retourner notre conduite dans un tout autre sens (celui de l’évangile).
L’appel à la conversion est ici plus radical : quels fruits portons-nous pour le Royaume quand les malheurs dans le monde nous interpellent. Ces malheurs donc sont un signe de la patience de Dieu pour nous.
Mais n’oublions pas frères et sœurs que :
La patience de Dieu est faite aussi de tendresse :
”J’ai entendu ses cris… je connais ses souffrances… je suis descendu pour le délivrer.” (Genèse 3, 7-8) Mais Dieu n’agit jamais sans la libre collaboration de l’homme. Il lui faut l’action de Moïse, jointe à la sienne : “Je t’envoie chez Pharaon ; tu feras sortir d’Égypte mon peuple.” (Genèse 3, 10) Chacun de nous doit s’entendre dire : « Roland-Paul, Daniel, Aurélie, Thérèse, … Je t’envoie chez Poutine, ou chez le chef taliban afghan, … ; tu feras sortir de l’Égypte de la mort mon peuple ukrainien, afghan, …. » Si nous lisons ainsi le passé et l’actualité pour en tirer un profit présent, nous ne serons pas pris au dépourvu : ”Ces événements étaient destinés à nous servir d’exemple.” (Corinthiens 10, 11) Et le Christ exprime la tendresse de Dieu par la conclusion de la parabole du figuier stérile : “Laisse-le encore cette année… peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir ?” (Luc 13, 9) Dieu est patient, car la parabole du figuier stérile décrit en réalité nos lenteurs, et la stérilité de l’Évangile à certains moments de notre vie.
Nous occupons le sol, nous épuisons la terre, pour quelle fécondité ? Le maître, de temps à autre, vient chercher des fruits pour son Église, les fruits de la charité active ou les fruits du vrai désert, et qu’avons-nous à lui donner ? Nous profitons du terreau de l’Église, des sacrements de la foi, des richesses de la vie fraternelle et du dévouement des frères et des sœurs ; pour quelles fleurs de paix, pour quels fruits de joie ?
Pour sauver l’arbre improductif que nous sommes souvent, il nous donne son labeur et des nutriments précieux. Jésus va aller jusqu’à livrer sa vie pour nous donner sa force et le temps de conversion : mais il ne pourra donner le fruit à notre place, car sa miséricorde ne peut forcer notre liberté pour nous obliger à choisir la vie.
Seigneur, donne-moi de croire, que Tu es fidèle, que Tu es le Dieu de nos Père et qu’avec tendresse, Tu accompliras tout ce que Tu nous as promis.
Père Roland-Paul SAVADOGO
Pape François et la guerre en Ukraine
À l’issue de l’Angélus du 13 mars 2022
Frères et sœurs, nous venons de prier la Vierge Marie. Cette semaine, la ville qui en porte le nom, Mariupol, est devenue une ville martyre de la guerre déchirante qui dévaste l’Ukraine. Devant la barbarie du meurtre d’enfants, d’innocents et de civils sans défense, il n’y a pas de raisons stratégiques qui tiennent : il faut uniquement cesser cette inacceptable agression armée, avant qu’elle ne réduise les villes en cimetières. La douleur dans le cœur, j’unis ma voix à celle des citoyens ordinaires, qui implore la fin de la guerre. Au nom de Dieu, que l’on écoute le cri de ceux qui souffrent et que l’on mette un terme aux bombardements et aux attaques ! Que l’on mise véritablement et résolument sur les négociations, et que les couloirs humanitaires soient efficaces et sûrs. Au nom de Dieu, je vous le demande : arrêtez ce massacre !
Je voudrais une fois de plus exhorter à l’accueil des nombreux réfugiés, dans lesquels le Christ est présent, et remercier pour le grand réseau de solidarité qui s’est formé. Je demande à toutes les communautés diocésaines et religieuses d’accroître les moments de prière pour la paix. Dieu est uniquement Dieu de la paix, il n’est pas Dieu de la guerre, et qui soutient la violence en profane le nom. A présent, prions en silence pour ceux qui souffrent et afin que Dieu convertisse les cœurs à une ferme volonté de paix.
À l’Audience générale du mercredi 16 mars 2022, le Pape a lu la prière composée par Mgr Domenico Battaglia, archevêque de Naples :
« Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous, pécheurs !
Seigneur Jésus, né sous les bombes de Kiev, aie pitié de nous !
Seigneur Jésus, qui est mort dans les bras de sa mère dans un bunker de Kharkiv, aie pitié de nous !
Seigneur Jésus, envoyé au front à vingt ans, aie pitié de nous !
Seigneur Jésus, qui voit encore des mains armées à l’ombre de ta croix, aie pitié de nous !
Pardonne-nous, Seigneur, si, non contents des clous avec lesquels nous avons percé ta main, nous continuons à boire le sang des morts déchirés par les armes.
Pardonne-nous, Seigneur, si ces mains, que tu as créées pour protéger, sont devenues des instruments de mort.
Pardonne-nous, Seigneur, si nous continuons à tuer notre frère, si nous continuons comme Caïn à enlever des pierres de notre champ pour tuer Abel.
Pardonne-nous, Seigneur, si nous continuons à justifier la cruauté par notre fatigue, si par notre douleur nous légitimons la cruauté de nos actes.
Pardonne-nous la guerre, Seigneur.
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, nous t’implorons ! Arrête la main de Caïn !
Éclaire notre conscience, que ce ne soit pas notre volonté qui soit faite !
Ne nous abandonne pas à nos propres actions !
Arrête-nous, Seigneur, arrête-nous !
Et quand tu auras arrêté la main de Caïn, occupe-toi de lui aussi. C’est notre frère.
O Seigneur, arrête la violence !
Arrête-nous, Seigneur ! »
La Consécration de la Russie et de l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.