Première lecture : « La gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60, 1-6)
Deuxième lecture : « Il est maintenant révélé que les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-3a.5-6)
Evangile : Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)
Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie. Frères et sœurs en Christ, aujourd’hui, avec les rois mages, nous contemplons le Fils de Dieu né de Marie, par l’Action de l’Esprit Saint. Après les anges et les bergers, la nuit de Noël c’est au tour des rois mages, d’être attiré à la lumière du Sauveur du monde. C’est l’épiphanie du Seigneur. Elle vient comme pour compléter la nuit de Noël. Nous pourrons dire que Jésus naît la nuit de Noël à Bethléem et le jour de l’Épiphanie, il naît dans le monde ou du moins, il naît pour le monde entier. En effet, le jour de ta reconnaissance universelle est pour toi comme un jour de naissance. Celui que les prophètes appelle lumière des nations, n’est pas fait pour être contenu par un seul peuple ; il éclaire le monde entier, l’amour de Dieu n’est pas pour une seule race mais pour toutes les races humaines ; le salut de l’Emmanuel ne peut être circonscrit dans les limites d’un territoire ou d’un pays ; il est pour la terre entière. En méditant cette fête, nous pouvons considérer le sens des mouvements de rencontre entre le Messie et les rois Mages.
Le premier mouvement est celui de l’étoile vers les Mages : l’Evangile ne nous dit pas à quel moment ou à quel endroit précis, elle apparaît au rois au début de leur démarche. Nous avons simplement vu son étoile, disent-ils. Oui cela signifie, contrairement à ce que nous pouvons penser que l’effort de ces rois mages est précédé par celui de l’étoile ; Dieu est toujours à l’initiative de toute rencontre avec l’homme. Si l’homme peut aller à la recherche de Dieu, c’est que Lui le premier l’a déjà touché pour le mettre en marche. C’est cette étoile qui depuis les temps anciens a décidé Abraham à sortir, a décidé la Reine de Saba à aller à la rencontre de la sagesse du Roi Salomon ; c’est elle aujourd’hui qui décide les mages à partir. Par quel moyen, à quel moment ? Personne ne le sait sauf Celui qui le décide de toute éternité. Oui, il ne nous appartient pas de savoir les moments et les dates de la manifestation de Dieu ; ce n’est d’ailleurs pas l’essentiel. Dieu vient à nous sans que nous le sachions et est toujours le principe de toute marche à sa suite. Cette étoile peut ne pas avoir la même forme ou le même scintillement pour tous : ce peut être une bonne et une mauvaise parole, une belle ou une mauvaise rencontre, une joie comme une peine, dans la solitude comme dans une grande assemblée, ainsi de suite ; et il ne cesse jamais de venir à nous ; il continue aujourd’hui encore de briller dans notre ciel même dans des moments si désagréables de pédo-criminalité, d’insécurité. Et lui seul en décide du moment et de la manière. Ce n’est pas St Augustin qui dira le contraire quand il s’exclame : « Tu étais au-dedans de moi, tu étais plus intime que l’intime de moi-même, et plus élevé que les cimes de moi-même. Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi »
A l’image des rois mages, symbole de tous les peuples, il va à la rencontre de tous sans exception car il nous a fait pour lui et notre cœur n’a repos tans qu’il ne repose en Lui comme le dit St Augustin.
Le deuxième mouvement est celui des mages à la recherche du Sauveur. Il est l’élan même de tout chercheur de Dieu, de tout chrétien. Dieu vient à nous pour nous montrer le chemin vers Lui. Dieu nous trace le chemin. Les mages ces pèlerins de la foi ont quelque chose à nous apprendre encore aujourd’hui. Dès qu’ils ont vu l’étoile, ils se sont mis en route, sans trop attendre, sans penser à ce qu’ils vont manger ou boire durant leur périple, aussi long soit-il, sans même penser aux dangers de la route, mais en pensant uniquement à plaire à Celui dont l’étoile a brillé dans leur ciel, emportant avec eux seulement des présents. Comme Abraham, le Père de la foi, ils s’élance vers une destination inconnue sans assurance aucune.
L’étoile du salut ne nous rend pas statique ou amorphe ; elle nous relève, elle nous lève pour sortir de nous nos maisons, de nos contrées, de nous-mêmes pour aller vers Dieu ; elle nous ressuscite pour que nous marchions en homme ressuscité qui n’a souci de rien. Encore aujourd’hui, des hommes et des femmes franchissent des distances incalculables pour adorer l’Emmanuel. Tous ces sanctuaires ici en France où ailleurs qui même en temps de covid ne se désemplissent pas en sont témoins. Le propre du chrétien est de sortir, de marcher avec Dieu ; un chrétien ne peut être paresseux et un paresseux ne peut être chrétien. Nous sommes des hommes et des femmes de la route, tout le temps parti vers Dieu, vers les autres. Les mages sont venus de l’orient. L’orient c’est où ? peut-être pas un lieu géographique mais symbole d’une terre lointaine, une contrée sans limite; signe aussi, que nous partons de très loin pour aller encore très loin car nous ne savons pas où Dieu nous attend ; c’est essentiel également de ne pas se laisser décourager ou distraire quand le scintillement de notre étoile est obscurci par les péchés et les erreurs du monde, par le complot d’un monde qui se meure en s’enfermant sur lui-même. Comme les mages, prenons le temps de demander et surtout le temps de persévérer car le mauvais temps, l’orage, les ténèbres peuvent sembler la faire disparaître mais il n’en rien ; aucune force du mal ne peut faire disparaître cette étoile, notre étoile.
A leur arrivée, les mages offrent leurs cadeaux. Ils ne sont donc pas venus pour un quelconque intérêt ; ils n’ont rien demandé, ni prospérité, ni protection, ni pouvoir, ni santé, ni paix. Rien d’autre qu’à offrir. La joie de donner car ils savent qu’ils ont tout reçu et recevront tout de Celui qu’ils adorent. Ce n’est pas un investissement ou un placement mais une offrande joyeuse. Comme eux, apprenons à quitter juste pour offrir à Dieu l’adoration et les dons de nos vies. Ne venons pas chez lui pour prendre ou pour réclamer ou pour demander ; venons pour donner. Puisse cette année nouvelle 2022 faire scintiller encore et encore l’étoile de chacun, chacune de nous et nous apprendre à nous vider de nous-mêmes pour Dieu car Lui s’est fait pauvre pour nous enrichir.
P. Albert KOUSBE
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.