Première lecture : « Avec sa farine la veuve fit une petite galette et l’apporta à Élie » (1 R 17, 10-16)
Deuxième lecture : « Le Christ s’est offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude » (He 9, 24-28)
Evangile : « Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres » (Mc 12, 38-44)
« Heureux les pauvres de cœur » : tel est donc le titre choisi par l’équipe liturgique pour notre célébration de ce dimanche. Or cette parole de Jésus, tirée du Sermon sur la montagne, ne se trouve pas dans l’Evangile de Marc que nous venons d’entendre. Pourtant les responsables de la liturgie l’ont choisie pour l’Alléluia qui a précédé notre lecture ! Cela exige quelques explications.
Cette béatitude, « heureux les pauvres de cœur ; le Royaume des cieux est à eux », ouvre le Sermon sur la montagne. Certains préfèrent d’ailleurs traduire par « pauvres en esprit ». Le bibliste Elian Cuvillier estime que nous avons là une « proclamation paradoxale » : « Le bonheur, écrit-il, se reçoit au cœur de l’épreuve, dans une situation de manque et d’humilité où se creuse l’espace pour accueillir et recevoir ».
C’est bien ce paradoxe qui a conduit l’équipe liturgique à choisir cette béatitude pour titre de notre célébration. Attitude paradoxale, en effet, que celle de cette veuve qui prend sur son indigence pour donner au Trésor du Temple. Jésus, ici, réagit-il en expert financier de l’institution religieuse ? Sans doute pas, vu sa diatribe contre les scribes qui précède… Non, Jésus souligne là l’attitude spirituelle de cette femme qui donne tout ce qu’elle a en faisant sans aucun doute totalement confiance à Dieu pour la suite de sa propre vie… Une femme d’abord « pauvre de cœur »…
Ce que confirme le choix de la liturgie de ce dimanche : la première lecture nous raconte en effet comment une autre veuve fait confiance à la parole du Seigneur que lui donne le prophète Elie. Oui, elle aussi va prendre sur ce qui lui reste, pour elle et pour son fils, et va cuire une « petite galette » pour le prophète ; et, incroyable, elle ne va pas en mourir pour autant ! « La jarre de farine ne s’épuisa pas »… Là, aussi, cette femme « pauvre de cœur » fait totalement confiance à la Parole de Dieu…
Mais, peut-on se demander alors, qu’en est-il de l’extrait choisi de la « Lettre aux Hébreux » dans ce contexte-là ? Personnellement, j’y vois une invitation à nous interroger sur la manière dont nous accueillons, dans nos vies, cet extraordinaire mystère d’un Dieu qui donne sa vie pour « le salut » de la multitude ! Dans le contexte d’aujourd’hui, tant au niveau international qu’au sein de notre propre Eglise, ce « salut » réalisé par le Christ n’est-il pas une inépuisable source d’espérance ? Nous en avons tant besoin !!!
« Le Seigneur garde à jamais sa fidélité », avons-nous chanté avec le psalmiste. Voilà de quoi nourrir notre attitude spirituelle personnelle, celle de baptisés qui essayent de vivre cette « pauvreté du cœur » dont nous parle la Béatitude. Comme l’ont souligné les membres de l’équipe liturgique, c’est là une pauvreté faite d’humilité et de confiance, et qui, comme Jésus, sait voir en ses frères et ses sœurs la multitude en marche vers le salut de Dieu…
Oui, « heureux les pauvres de cœur ; le Royaume des cieux est à… » vous !
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.