Première lecture : « S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours » (Is 53, 10-11)
Deuxième lecture : « Avançons-nous avec assurance vers le Trône de la grâce » (He 4, 14-16)
Evangile : « Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 35-45)
Dans la péricope d’évangile que nous avons écouté ce dimanche, Jésus, vise la volonté de puissance qui travaille le cœur de tout homme. Et cela nous fait penser au combat mené par le Pape François contre les diverses formes d’abus de pouvoir dans l’Église (chez les clercs comme chez les laïcs, chez les plus vieux et chez les plus jeunes, chez les hommes aussi bien que chez les femmes). D’où le grand travail de prières et de réflexion qui est lancé ce jour même, dans tous les diocèses du monde, sur la synodalité. Ce n’est pas simplement l’Église en tant qu’institution qui est remise en cause. C’est plutôt la mentalité ambiante dans l’Église, à tous les niveaux. Et ce changement de mentalité doit s’opérer en chacun(e) d’entre nous à partir de la contemplation du Messie crucifié.
D’un mot le Christ renverse toutes nos fausses valeurs : « Il n’en est pas de même parmi vous ; bien au contraire. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur, et celui qui veut être le premier parmi vous, qu’il soit le serviteur de tous ».
Jésus nous invite ainsi à nous mettre volontairement à la dernière place. Mais cela ne signifie pas qu’il faille renoncer à travailler à son vrai niveau, qu’il faille décliner les responsabilités en s’abritant derrière une fausse humilité. Cela signifie plutôt, qu’il nous faut rester tout au long de notre vie, en situation de serviteur, « mettant au service de tous, les dons reçus de Dieu ». Ce qui implique que nous abordions chaque être humain comme digne d’être aimé et d’être servi, quelles que soient sa valeur, ses qualités, sa force, ses faiblesses, sa déchéance ou son ingratitude.
C’est ainsi que Jésus, jour après jour, veut nous identifier à lui-même, car chrétiens, nous sommes d’autres Christ pour nos frères et sœurs.
Nous sommes invités à nous départir de toute recherche de pouvoir, de prestige ou de privilège, pour entrer dans la logique de Dieu qui est celle de l’amour humble, sans imposition, ni ostentation, ni triomphalisme. Cette logique divine est celle tendue vers le bien d’autrui, jusqu’au sacrifice de soi.
Quels que soient nos milieux de vie et quelle que soit notre position sociale, nous sommes toujours le tyran de quelqu’un, nous profitons de la moindre parcelle de pouvoir, depuis la vie en famille jusque dans nos cercles d’amitié ou de travail. Nous voulons régner sur des intelligences, sur des destinées, sur des cœurs. Au grand jour ou plus subtilement, nous organisons sans le vouloir notre monde autour de notre moi, et parfois, même le témoignage rendu au Christ, même les engagements apostoliques, même la fidélité, servent à améliorer notre image de marque, à imposer notre présence, à nous glisser près du Christ, à sa droite ou à sa gauche.
LE RÔLE DU GRAND PRÊTRE QU’EVOQUE LA LETTRE AUX HEBREUX
Son rôle essentiel se situe lors du jour du Yum Kippour, c’est-à-dire le jour du Grand pardon. Ce jour-là, il entre dans le Saint des saints, la pièce réservée où rien n’entre, même pas la lumière et où se trouvait l’Arche d’Alliance, le trône de Dieu. Il y a dans cet endroit une véritable présence de Dieu. Une fois entré dans ce lieu plus que sacré, le grand-prêtre prononce le Nom de Dieu le fameux tétragramme YHWH qui a été révélé à Moïse et dont personne, sauf le Grand Prêtre ne connaît la prononciation exacte. Le fait que nous appelions quelqu’un par son nom implique que non seulement nous connaissons cette personne, mais aussi que nous avons barre sur lui d’une certaine façon. En prononçant le Nom de Dieu, le Grand-Prêtre l’oblige à se souvenir de son Alliance passée avec Abraham, Isaac et Jacob, renouvelée avec Moïse et actualisée à chaque pâque et à accorder son pardon pour les péchés du peuple.
Nous voyons alors pourquoi l’auteur de l’épître aux Hébreux insiste sur le rôle de grand-prêtre du Christ. Plus que tout autre il connaît le Nom de Dieu, plus que tout autre il est en présence du Père, plus que tout autre il peut présenter un sacrifice au Père, puisqu’il est Dieu le Fils ; ce qu’un fils demande, un père l’accorde. Combien plus lorsqu’il s’agit de Dieu le Fils qui fait une demande à Dieu le Père dans la communion de Dieu l’Esprit !
Ainsi il n’est plus nécessaire de renouveler le jour du Grand pardon, il a été fait une fois pour toutes. Sur la Croix, le Fils a présenté le sacrifice éternel qui sied au Père. Une façon pour nous de participer à cette offrande totale que Jésus, le Serviteur parfait, est de parvenir à offrir le pardon qui nous vient de Dieu. Chacun(e) d’entre nous, d’une manière ou d’une autre, a été blessé(e) par l’Eglise soit à travers sa hiérarchie, soit à travers l’un ou l’autre frère ou sœur laïc. Puissions-nous ainsi, comme le Christ, présenter notre offrande de serviteurs à Dieu. Que cette Eucharistie nous y aide !
Père Roland-Paul SAVADOGO
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.