4ème Dimanche de Pâques
« Le Seigneur est mon berger » (Ps 23, 1)
Chers amis,
Le « bétail », les « brebis », l’« enclos », mais aussi la « famille ». Ce sont des mages familiers. Jésus s’en sert pour approfondir la compréhension de ce qu’Il est en réalité. La liturgie nous présente ce 4ème dimanche de Pâques, l’une des images principales du Christ dans les évangiles. Images par lesquelles il communique la profondeur de sa mission. Il est le « Bon Berger ».
L’image du « bon berger » est familière parmi les peuples de la tradition pastorale. Israël et les pays du Moyen-Orient en font partie. Au moment de l’exil, le prophète Ezéchiel avait dénoncé les mauvais bergers d’Israël. Il s’agissait de quelques chefs détenteurs du pouvoir. Ils avaient détourné le peuple de la voie de Dieu. Ce peuple était comme un troupeau sans berger.
Le Christ utilise la même image pour se présenter comme une réalité opposée que les prophètes avaient annoncée. Il se présente comme un « berger ». Un titre sans aucune ambition. Mais qui exprime sa volonté et sa disponibilité à servir. C’est l’essence même de sa divinité. Jean nous le fait savoir quand il écrit : « Jésus, sachant qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture » (Jn 13,3-5). Dieu en Jésus-Christ est un Dieu qui soigne, guérit, rassure, protège et conduit. « Par ses blessures, nous sommes guéris » (1 P 2,24) et aujourd’hui il guérira l’humanité du covid-19 et toutes les crises que cela a suscitées. Il faudra du temps, peut-être. Mais il nous guérira : de la peur présente, du doute, de l’inquiétude.
Car il est loin d’être un berger sadique qui exploite son troupeau ou un maître qui se plaît avec le malheur de son peuple. Il est gêné par ce qui nous gêne. Il pleure avec ceux qui pleurent, justement comme il a pleuré son ami Lazare. Lorsque les chefs font spontanément sentir leur pouvoir, Dieu en Jésus-Christ renonce à sa propre vie pour que les siens puissent vivre.
Nous sommes tous les siens, croyants et non-croyants. Marchant vers une pâture qui n’est pas temporelle, nous constituons son troupeau aujourd’hui. C’est évident dans l’appel de Pierre : « Les auditeurs furent touchés au cœurs » (Ac 2,37). Il se convertissent. Une démarche consciente, remplie d’une liberté jamais vécue auparavant, d’une « découverte de soi » toute autre. Telle que seul le Christ, le Bon Berger, peut donner à ses brebis que nous sommes. Avec l’appel de Pierre donc, le nouveau peuple de Dieu, le troupeau de l’Alliance nouvelle, va naître. Rassemblé autour du Berger, ce « nouveau troupeau » connaîtra tellement la liberté qu’il « aura un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre. Ils avaient tout en commun » (Ac 4,32). Marqué par la liberté du Bon Berger, ce nouveau peuple rassemblera ceux qui sont loin aussi bien ceux qui sont proches. Tous ceux qui, sous la mouvance de l’Esprit, sont ouverts à la vérité et se précipitent sur la route du salut.
C’est pourquoi il s’applique une autre image. Il se dit aussi la « porte ». Jésus est le seul point d’accès à la vie et de passage vers la vraie liberté. Il vient nous donner la vie et en abondance. Car « en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jn 1,4). Cette vie est ce que, en tant que croyons, nous vivons déjà aujourd’hui, même dans des circonstances difficiles. Car la vie que nous vivons « n’est pas née du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme, mais de Dieu » (Jn 1,13). Comment nous donne-t-il la vie ? Il nous la donne en étant « le gardien de nos âmes » (1 P 2,25). Il est le « gardien de nos âmes », ce Berger invisible de chacun d’entre nous, quand il nous laisse « un modèle afin que nous suivions ses traces » (1 P 2,21). Ce modèle, en l’occurrence, c’est celui de la confiance et de l’abandon total à Dieu qui sait tout et qui juge avec justice (1 P 2,23). Il nous dit aujourd’hui comme toujours :
« N’ayez pas peur » (Is 43,1.5).
Journée des Vocations
Prions aujourd’hui pour toutes les Vocations. Prions tout spécialement pour les soignants et les autres travailleurs de la santé, qui sont aujourd’hui testés et éprouvés certes. Mais qui ont su montrer leur valeur. Que leur courage et leur bravoure restent une source d’inspiration pour tous, pour un avenir meilleur. Prions pour que chacun, quoi qu’il soit appelé à faire, continue à améliorer notre monde et notre humanité avec courage et altruisme, à l’instar du Bon Berger.
En fin, j’espère pour vous allez bien. Nous allons bien nous aussi confinés au presbytère. Je vous laisse lire ci-dessus le message de notre évêque. Bon dimanche du Bon Pasteur, bonne journée des vocations et bon courage pour ces temps présents. Tout ira mieux. Après la pluie viendra le beau temps. Fraternellement dans le Christ,
Dominic +
NB :
- La célébration des messes continue comme c’est habituellement le cas avant la semaine sainte.
- Tous les jours, à 15h (sauf le dimanche à 11h, avec Roland-Paul), messe célébrée par Dominic pour les paroissiens.
- Tous les jours, à 19h, messe célébrée par Jean-Claude (sauf le dimanche à 11h).
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- Sachons transformer ce temps de confinement, de Pâques à la Pentecôte, « en un temps avec Dieu », comme nous incite notre Archevêque en nous donnant 4 points de repères : la prière, l’Écriture Sainte, les gestes de miséricorde, le désir de l’Eucharistie.