3° dimanche TO
La conversion est un travail de toute la vie. Ce qui est dangereux et qu’il ne faut pas risquer, c’est de cesser de se convertir, de se mouvoir, de bouger. La seule réalité qui ne change pas, c’est le changement. Que celui-ci ait un sens et aille dans le bon sens, voilà l’essentiel et le principe même de conversion !
Le processus de conversion s’accomplit lorsque le cœur, se laissant éclairer par la présence du Christ, se transforme de plus en plus en sa douce personne unifiée et en son image paisible. Le Christ est la « lumière » qui nous tire des ténèbres et des cécités de nos cœurs : surtout les divisions qui y jaillissent et débordent dans la communauté. C’est le Christ qui brise le « joug » que ces divisions font parfois peser sur nous, en tournant ce qui doit être nos richesses en causes de rivalités. Mais encore faut-il, d’abord, savoir reconnaître sa présence, l’accueillir et lui prêter attention. Cette Présence, cette Lumière, c’est la Parole de Dieu qu’est le Christ.
La conversion du cœur à laquelle elle conduit est un combat incessant, et il n’est jamais trop tard : Un vaisseau de haute mer vient de quitter fièrement le port et commence son voyage à travers l’océan. Tout est en ordre sur le pont. Les machines fonctionnent très bien, la boussole indique intrépidement la direction. Cependant, on s’aperçoit tout à coup que le vaisseau suit une fausse direction. Le capitaine fait stopper le navire. On calcule, inspecte, discute, examine la boussole, mais inutilement. Tout est parfaitement en ordre certes, mais l’île que l’on voudra atteindre est sur une toute autre route. Après un bon moment, on découvre d’où vient le mal. Dans la cale du navire se trouve une grosse quantité de fer et cette masse a complètement fait dériver la boussole. On jette le fer par-dessus bord, l’aiguille se tourne rapidement vers le nord, le navire change sa route et reprend sa marche avec assurance. Heureusement qu’il n’est pas trop tard…
La transformation n’est jamais trop tard. Il n’en est qu’après la mort. Avec le Christ, il suffit seulement, sous l’éclat de sa présence et l’élan de son Esprit, de virer de bord, en abandonnant les « filets » et les « barques » d’étroitesse d’esprit et d’autosuffisance, pour avancer ensemble dans le « Royaume uni » de ceux qui s’aiment. Bon dimanche !
Dominic +