1° dimanche de l’Avent
Le Roi va venir. On en parle déjà. Même avant la saison qui nous y prépare (l’Avent). Les « marchés de noël » s’enclenchent. Nos rues et nos maisons rejoindront bientôt le « cortège des décors ». Les lumières de la fête brilleront, les sapins « fleuriront », et les crèches sortent déjà de leurs greniers.
Mais la question, c’est : au-delà de ces choses matérielles qui passeront vite, y en a-t-il une qui demeure ? Y a-t-il quelque chose de plus durable et impérissable, de l’ordre intérieur, qui se réalise en moi, avec Noël ? Cette fête a-t-elle même un sens pour moi ? Sens qui dépasse les péripéties extérieures ? Ou sera-t-elle une « fête comme d’hab » ? Ce qui n’est pas mauvais en soi.
Mais mon cœur est-il « éclairé » par la « lumière » de l’humilité insolite d’un Dieu qui nait dans les conditions d’homme ? Comme un être humain qui accepterait de sauver les chiens en prenant la nature de chien. Une image assez bête ! Trop illusoire ! Car aucun homme n’accepterait un tel abaissement. Pourtant, l’image d’un Dieu qui devient homme, loin d’être une fable, est une histoire vraie. Celle qui nous éclaire depuis plus de 2000 ans, et nous « secoue » toujours. Y compris ceux qui n’y croient pas. Oui ! « Père noël », « marché de noël », sapins dorés et incandescents, crèches, etc…! Mais suis-je « brulé » par la chaleur de l’enfant-Dieu qui, déjà à sa naissance, fait la paix et l’unité des gens divisés ? C’est ce que raconte l’histoire des bergers qui courront à toute vitesse le voir. C’est le sens de la visite des rois-mages. Astrologues, païens, gens écartés du « peuple élu » ! Pourtant, c’est à eux que le Sauveur du monde, va se révéler les premiers. Au risque même de sa vie, pour laquelle il devait se battre, dès sa naissance, face au monde enténébré par la jalousie.
C’est la lumière qu’il nous apporte. Paix à tous et pour tous ! Une paix que ce monde ne peut donner. Mystère ancien ! La figure paradoxale d’un Dieu-homme, d’un Prophète-enfant, d’un Roi couronné que d’épines, dont le trône est un supplice, d’un Prince qui sert, d’un Messie attablé avec les pécheurs, d’un maître n’ayant même pas les nécessités de la vie, d’un noble familier des roturiers. Il ne fait pas la guerre. Ce n’est pas important. Il dira à Pierre de ranger son épée dans son fourreau (Mt 26, 52). Il accueille tout le monde. Même ses ennemis. Il les change. Non pas avec l’épée, mais avec la force de sa douceur et de sa bienveillance. C’est la force qu’il nous apporte. La lumière qui va bientôt envahir le monde. Nous l’accueillerons. Nous devons la laisser briller dans le monde, à travers nous-mêmes (Mt 5, 16), par notre témoignage missionnaire chrétien. L’amour est le meilleur moyen de se tenir prêts. Bon Avent à tous ! Dominic +