Mot de Gwenola, épouse de Paul Henry
Paul,
Nous n’étions pas faits pour nous rencontrer, toi rennais et moi briochine , avec nos 10 ans d’écart…mais une cousine et un bon ami , se mariant, ont permis cette rencontre et ce fut pour moi une ouverture aux autres, à l’accueil, et la joie d’être maman.
Ta vie à l’extérieur du lundi au vendredi, exigée par ton travail, a demandé que je sois à la maison pour les enfants, abandonnant mon métier d’infirmière
J’ai souvent dit que tu m’avais sauvée, moi petite bourgeoise un peu coincée qui manquais de simplicité ,et toi le grand gaillard leader dans les groupes, accueillant et à l’écoute de chacun
A ton contact ,j’ai appris à être plus simple et plus à l’aise avec les autres,
à m’engager, jusqu’à te suivre avec « Accueillir et partager » et à prendre le relais des accueils que nous faisions à la maison , quand tu étais en route et qu’il y avait urgence.
Ces dernières années avec les hospitalisations dans divers lieux ont été aussi l’apprivoisement pour moi du monde des longs séjours, des EHPAD… et la rencontre de personnes que j’aurais pu être amenée à croiser sans jamais apprendre à les connaître sans cela.
Tu disais toujours que nous étions complémentaires…
J’ose espérer que j’ai pu être un soutien dans ta démarche diaconale et dans ces dernières années si éprouvantes pour toi. L’indépendant…
Merci de m’avoir permis de vivre tout cela , d’avoir vécu ces 52 années avec complicité grâce à notre foi en Dieu, et en suivant Jésus Christ, complicité qui s’est étendue à nos enfants puis à nos petits enfants.
Merci
Gwenola