Texte de Marcel Le Hir pour la 3ème rencontre des solidarités
A la source de Dieu, un chemin s’est épanoui
Je suis passé de la profondeur de la détresse à cette dimension de l’espérance qui fait vivre.
Mon ascension se fit progressivement, en cheminant. À travers des rencontres, combien de personnes ont partagé mes difficultés, mes peines. Rien ne m’’aurait été possible, sur ce chemin chaotique, si je n’avais pas rencontré celui que j’avais oublié : Dieu. Lui ne m’avait pas oublié. Par tous ces signes au cours des rencontres bienfaitrices qu’il a mis sur ma route, que d’amour reçu par les partages, l’accueil, par la fraternité.
Une paix intérieure s’est installée en moi, qui a transformé ma haine en amour, vers un chemin de pacification, d’espérance. S’est installée en moi une très grande confiance dans la prière, pour moissonner la vie.
Connaître cette transformation, ou plutôt cette transfiguration est un émerveillement. Jésus m’a fait retourner au baptême pour devenir créateur de ma vie, il m’a permis de remuer mon terreau intérieur, ou tout était aride, où rien ne poussait à part la haine.
Oui, il a fallu que je regarde le Christ sur la croix pour qu’enfin je puisse vivre vraiment son eucharistie, cette foi qui atténue les douleurs des turbulences de la vie. La foi m’a sauvé ! Car toi seul Seigneur tu sais que j’ai longtemps cherché le bonheur sur des chemins fuyants, il m’’échappait comme l’eau qui s’écoule entre les doigts, qu’on ne peut retenir.
Il y a cela de beau dans Jésus, c’est l’inattendu, comme un coup de foudre qui permet de retrouver goût à la vie. Il est apparu dans mon histoire comme une grâce, il m’a donné la puissance d’amour qui relève. Il a fortifié mon espérance. Oui Seigneur, quand je t’ai trouvé, j’ai su ce que je cherchais, un chemin de paix, de vérité, de vie dans ton amour qui, enveloppé de prière, accomplit des miracles.
L’humble prière dans les jours les plus sombres, entendue de Celui qu’on nomme Dieu, permet de voir du beau dans l’existence, permet de voir les autres sous un autre aspect, celui de l’amour du Christ.
Dans tout désespoir, il y a une lueur d’espoir, mais il faut savoir saisir les mains qui nous sont tendues, aller vers les cœurs qui nous aideront à devenir un homme debout, un homme que la foi a sauvé, transfiguré par une parole, un geste vrai, que quelqu’un a su poser un jour sur lui.