Soirée de partage sur l’actualité (15 oct 2024) : SYNODE SUR LA SYNODALITE
I – Qu’est-ce que la Synodalité ?
Introduction de la soirée par Jean Claude à partir du document extrait du livre « Un nouveau concile qui ne dit pas son nom »
Le mot « Synodalité » vient du grec syn-hodos qui veut dire « marcher ensemble ».
Avec qui marchons-nous et comment vivons-nous cette expérience au jour le jour ?
Marcher ensemble suppose que nous empruntions un chemin, une voie, ce qui nous renvoie au chemin de vie que chacun de nous individuellement mais aussi nos groupes humains, nos communautés parcourent.
Cela suppose aussi que, dans une Église en mouvement, nous sachions vers quel horizon nous nous déplaçons, dans quel but et pour qui ?
Une nouvelle vision de l’Église dans l’histoire humaine et dans la société
Quel rapport y-a-t-il entre tradition chrétienne et synodalité ?
La tradition est souvent identifiée au « patrimoine » liturgique, doctrinal et canonique du catholicisme.
La synodalité actuelle s’inspire de la notion de « pastoralité » introduite par Jean XXIII, qui pose la question du rapport de l’Église aux destinataires de l’annonce de l’Évangile et donc de son adaptation au contexte actuel : ouverture vers les Églises émergentes, penser un christianisme « mondial », respecter les cultures différentes, insister sur l’égalité de tous,
dépasser les sources de conflits et de divisions.
Tradition et synodalité ne s’opposent pas à condition que des 3 éléments , » l’Évangile, ceux qui l’annoncent, les destinataires de cette annonce », aucun ne peut être isolé des 2 autres.
II- Partage : Clés pour une Église synodale à St Augustin
Autour de 3 thèmes :
– C’est quoi une Église synodale ?
– Une dimension communautaire diversifiée au service de la mission
– A quelles conversions missionnaires sommes-nous appelés ?
Quelques éléments de nos échanges :
– on est très attachés à la co-responsabilité qui doit être entretenue voire intensifiée.
– il faut garder les valeurs de la paroisse mais ne pas faire preuve de « nostalgie » et accepter des approches actuelles différentes.
– attention au risque de « l’entre-soi » qui nuirait à la rencontre et à l’intégration de nouveaux membres de l’assemblée dans les groupes paroissiaux.
– rôle important des équipes liturgiques qui préparent la liturgie des célébrations : partage sur le sens des textes, intentions de prière universelle. Il serait intéressant (si ce n’est pas le cas) qu’un compte-rendu succinct de ce travail soit transmis au clerc en charge de l’homélie pour qu’il puisse s’en inspirer. Peut-on d’ailleurs imaginer que des laïcs (homme ou femme) puissent prendre en charge l’homélie ?
– les groupes paroissiaux sont une richesse de notre communauté : il faut continuer voire renforcer la communication de leurs actions auprès de l’assemblée dominicale.
– de même, des paroissiens sont engagés dans la société, dans des mouvements laïcs : il serait enrichissant pour notre communauté qu’ils puissent témoigner de leurs actions.
– pour « marcher ensemble », il faut accepter la diversité de notre communauté et donc faire preuve d’ouverture, de tolérance et de bienveillance.
– enfin, la place des femmes dans notre communauté est primordiale : elle ne doit pas se réduire à des tâches « de l’ombre » et doit avoir un rôle important dans la co-responsabilité, la gouvernance et la pratique liturgique.