Témoignage de Gwenaëlle Guillou
En ce vendredi de mars où le printemps pointe le bout de son nez, le temps commence à s’arrêter… les magasins, les écoles, les collèges, les lycées, les entreprises se vident à un rythme effréné : la pandémie du Coronavirus nous a rattrapé !
Je n’y crois pas, je suis perdue ; que vais-je faire sans voir des gens ? que vais-je faire de tout ce temps ?
Lundi, un autre temps arrive celui du confinement… une citation d’André Malraux me tourne dans la tête ; « il faut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie ». Oui mais comment ? Nous n’avons quasiment plus de liberté ; oui mais nous pouvons réinventer…
Savourer le temps présent, juste être là à profiter de ce magnifique printemps, les voitures se sont tues remplacées par les oiseaux et les « cris » de mes enfants ; la nature reprend ses droits, notre planète avait besoin de çà ;
Partager avec ceux qu’on aime : dans notre foyer, avec les voisins pour nos applaudissements quotidiens, mais aussi avec des amis. Merci les nouvelles technologies ;
Prendre soin de soi, de ce corps que Dieu nous a donné mais que parfois on malmène pour aller trop vite, trop loin ou trop fort ;
Et donner, donner un peu de temps pour faire quelques courses et alléger les voisins, commander des produits bons, beaux et locaux ;
Et si c’était çà mon monde de demain : Savourer, Partager, Prendre soin et Donner. Maintenant c’est le temps du déconfinement, vais-je réussir à continuer cet engagement ?
« Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! » (Rm 8, 15) »