Lettre aux hébreux – lecture partagée des 17/18 novembre 2018
JÉSUS
« APÔTRE ET GRAND PRÊTRE » He 3,1
COMPRENDRE, CÉLÉBRER, CONFESSER…
• 27e Dim. T. ord : JÉSUS FRÈRE
• 28e Dim. T. ord : JÉSUS PAROLE du PÈRE
• 29e Dim. T. ord : JÉSUS GRAND PRÊTRE
• 30e Dim. T. ord : JÉSUS FILS ENGENDRÉ
• 31e Dim. T. ord : JÉSUS OFFERT UNE FOIS POUR TOUTES
• 32e Dim. T. ord : JÉSUS MÉDIATEUR
• Dim. 18 novembre 2018 : JÉSUS CHRIST
He 10,11-14.18 :
11 (Dans l’ancienne Alliance) Tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint pour le service liturgique, et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés. 12 Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. 13 Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. 14 Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie. 18 Or, quand le pardon est accordé, on n’offre plus le sacrifice pour le péché.
JESUS le CHRIST
Dans la lecture que nous venons d’entendre, il y a une double redondance :
– d’un côté, nous avons l’expression « chaque jour » et « à maintes reprises »
– de l’autre, nous avons l’affirmation « unique » et « pour toujours ».
L’auteur veut ainsi marquer le contraste entre l’Ancienne Alliance et la Nouvelle. Dans l’Ancienne Alliance,
on offrait une multitude de sacrifices qui cependant ne pouvaient enlever les péchés.
Dans la Nouvelle Alliance, Jésus a offert un unique sacrifice qui, une fois pour toutes, nous a obtenu le pardon des péchés. C’est pourquoi l’auteur de l’épître affirme haut et fort que Jésus est pour toujours à la droite de Dieu et qu’il détient le pouvoir de nous sanctifier pour toujours, de nous conduire à Dieu une fois pour toutes.
C’est cela que nous sommes invités à vivre à chaque Messe, chaque dimanche…
Lecture partagée JÉSUS ET CHRIST
• La notion de sacrifice joue un rôle central dans la Lettre (pas ou peu abordée dans les autres texte du NT) ; elle se déploie sur deux plans : – dans la comparaison avec le rituel du Temple et, – avec son interprétation de la Croix dans un christianisme naissant (alors sans institution et sans ministère autre qu’apostolique). Dans le judaïsme l’objet du rituel est le sacrifice, bien plus nous dit l’auteur, dans le culte chrétien le sacrifice est la Personne même de Jésus « son unique offrande » (v 14). En une formule : le sacrifice du Christ accomplit ce que ne pouvait faire le culte lévitique (celui du Temple) (v 11 opposé au v 12).
• « Au contraire » (v 12) Jésus « unique » Christ par l’offrande de sa vie (ainsi soulignée son obéissance filiale) siège « à la droite » glorifié « pour toujours ». Ce que Jésus, notre frère (1e dim.) a accomplit « pour nous », « pour toujours » le Christ (7e dim.) « conduit à sa perfection (…) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel » (He 5,9) (prémices et terme de notre parcours)…
• « Désormais » (v 13) s’ouvrent le temps de l’attente, le temps de l’Église (corps mystique du Christ) avec ses persécutions (les ennemis du v 13) et pour les croyants le temps de l’espérance (v 14) et du pardon (v 15)…
• « Or » (v 18) une conséquence s’impose s’agissant de l’ancien sacrifice : bien qu’obsolète car “transcendé“, son objet est mené à sa « perfection » par la Personne et la Parole de Jésus confessé Christ ; ainsi, pécheurs pardonnés : « on n’offre plus le sacrifice pour le péché » mais « en toute circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’est-à-dire les paroles de nos lèvres qui proclament son nom » (He 13,15).
Lecture méditée QUAND LE PARDON EST ACCORDÉ…
Le pardon (pardonner et être pardonner) est notre chemin d’Exode riche en désobéissances et reniements, en déserts et en errances mais en Jésus confessé Christ nous avons « là un chemin nouveau et vivant » (He 10,20), une voie…parfois une sente obstruée…parfois une ascension douloureuse… Mais l’horizon de notre marche « pour approcher Dieu » nous dit la Lettre, est, à la lumière du sacrifice du Christ, la conviction que Jésus est bien notre unique médiateur, notre frère, notre grand prêtre, parfaitement et éternellement…
« Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même,
il l’est pour l’éternité » (He 13,8)
C’est là notre foi car : « La foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas » (He 11,1)
Pour aller plus loin…
• « Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui. Celui qui déclare demeurer en lui doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché » (1Jn 2,5-6)
• « Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur, accomplis jusqu’au bout ton ministère » (2Tm 4,5)
• « Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation » (2Co 5,19)