Chers amis.
Si l’on devait trouver un qualificatif pour notre communauté paroissiale, ce ne serait sans doute pas « spirituel ». En effet, notre communauté est le plus souvent perçue comme solidaire, fraternelle, diaconale, innovante en liturgie, ouverte aux questions contemporaines … mais spirituelle ? Et pourtant ! La matinée du 11 novembre que nous avons vécue affirme bien le lien très étroit entre notre foi et nos engagements. La profondeur et la vérité des échanges a permis, depuis l’horizon tracé par le pape François dans son invitation à la Journée mondiale des pauvres, de constater l’authenticité de la spiritualité incarnée que nous vivons. Si vous le souhaitez, vous pouvez aller consulter la synthèse de cette journée sur le site internet de la Paroisse ; ce sera une manière d’y communier spirituellement. Nous avons là une ressource essentielle pour notre spiritualité personnelle et communautaire : S’édifier les uns les autres par nos échanges et –ce faisant –édifier la communauté. Il faudrait donc que l’on privilégie les lieux, les temps, les occasions où nous pouvons dialoguer à propos et à partir de notre foi et de nos manières différentes de la vivre. Je pense aux différents groupes de solidarité, de partage de la Parole et de l’actualité, mais aussi aux équipes liturgiques, aux aumôneries, à la catéchèse, etc. Sommes-nous des lieux d’où l’on ressort confortés dans notre foi et grandis dans notre être-chrétien ? Il en va de même pour nos célébrations dominicales : notre souci liturgique vise-t-il la croissance spirituelle de l’assemblée et de chacun de ses membres ? Cette célébration dominicale est le temps fort hebdomadaire pour beaucoup : à nous de le fortifier pour qu’il soit à la fois attrayant et nourrissant.

Dans notre Chemin pastoral, nous sommes en route avec la démarche synodale. Les fraternités synodales se réunissent régulièrement et bientôt les propositions vont être remises à l’Equipe pilote qui les transmettra au Diocèse après les avoir regroupées thématiquement. Nous aurons, courant janvier, un écho de cette réflexion … avant de recevoir la Lettre pastorale de l’Evêque le 8 avril 2018. Il ne faudrait pas perdre ce double dynamisme que constituent la fraternité et la synodalité. On gagne toujours à réaliser la fraternité dans des expériences où l’on est amené à vivre fraternellement dans de petits groupes … car le risque est toujours de parler de la fraternité sans s’y engager ! Ces fraternités synodales auront donné goût à la fraternité qui pourrait se poursuivre en fraternités de la Parole, du partage des questions d’actualité, de préparation liturgique, d’audace missionnaire, etc. Chacun saura faire preuve d’attention et d’imagination pour continuer cette aventure spirituelle de la fraternité. La synodalité, c’est cheminer ensemble à l’écoute de Dieu au service de l’Eglise, en particulier dans son souci d’évangélisation. Là encore, nous rejoignons une posture spirituelle chère au pape François : l’Eglise en sortie. Ce chemin que nous parcourons ensemble, ce chemin que nous construisons ensemble … il nous conduit normalement vers les autres, vers les périphéries existentielles. Après nous être construits solidairement dans et par la synodalité, nous laisserons-nous guider par l’Esprit pour répondre aux attentes de nos frères qui crient vers Dieu … et vers qui Dieu nous appelle et nous choisit pour être l’expression de sa réponse aux cris des pauvres et des malheureux ?

Toutes ces réflexions habitent l’Equipe Pastorale Paroissiale. Lors de cette rentrée, il y a eu un renouvellement important des membres et cela a donné l’occasion d’une réflexion sur le rôle de l’EPP dans la Paroisse. Si l’EPP est au service de la Paroisse, il est nécessaire qu’elle soit connue et reconnue comme telle ; alors rappelons sa composition
– Ministres ordonnés : Norbert-Marie, Jean-Claude, Paul, Vincent et Vincent.
– Laïcs en Mission Ecclésiale (LEME) : Noélie, Jocelyne, Catherine (obsèques).
– Elus de la grande assemblée : Christophe et Philippe.
– Equipes liturgiques : Danièle. Animation liturgique : Pierre.
– CPAE : un membre désigné à tour de rôle.
– Représentants : Cécile ; Aristide ou Indira, Anna, Michel, Maryvonne.
Notre principal souci est de faire du lien, de communiquer … pour éviter de faire « cavalier seul » loin devant la communauté paroissiale. Par exemple, les membres de l’EPP présents aux célébrations dominicales pourraient être repérables pour que les paroissiens et les nouveaux venus trouvent l’interlocuteur autorisé pour répondre à leurs demandes (actuellement ce sont les ministres ordonnés qui tiennent ce rôle, repérables car accueillant les paroissiens, liturgiquement revêtus !). L’EPP est aussi un lieu où les différents groupes de la Paroisse peuvent évaluer leur pratique : ce n’est pas un examen, mais plutôt un lieu où l’on peut partager ses joies et ses difficultés, ses questions et ses interrogations et d’où peut sortir une orientation renouvelée ou la confirmation que l’on est dans la bonne direction, celle de la mission paroissiale. L’EPP a la responsabilité de l’orientation liturgique de l’année qui sera mise en œuvre par les équipes et les animateurs liturgiques. Notons qu’une nouvelle équipe liturgique a vu le jour, que deux anciennes se sont regroupées ; qu’un étudiant est venu rejoindre le groupe des animateurs … ça bouge de ce côté ! L’EPP a précisé aussi son lien avec le CPAE (Conseil paroissial des affaires économiques) : la gestion matérielle et financière du quotidien paroissial est l’affaire du CPAE ; les orientations et grands chantiers reviennent à l’EPP qui en confie la réalisation au CPAE ; le CPAE a un rôle de vigilance et de veille pour alerter l’EPP sur ce qu’il y a à entreprendre pour maintenir notre patrimoine en bon état. Enfin, l’EPP se penche sur son propre mode de fonctionnement : comment faire participer, tous et chacun, dans un groupe de 18 personnes ? Il nous faut être vigilants à l’écoute mutuelle et réciproque. D’autre part, le Bureau pastoral (4 membres autour du curé) doit jouer à nouveau son rôle d’assurer le suivi des dossiers en instance. Bien évidemment, tout paroissien peut adresser une demande, une réflexion, une suggestion, une critique à l’EPP, dans ce souci de va-et-vient communicationnel !

Dimanche 26 novembre, 6 jeunes lycéens vont recevoir le sacrement de la confirmation par Mgr Souchu. (Ce sera son dernier acte liturgique dans le diocèse avant son départ pour rejoindre le diocèse d’Aire et Dax dont il vient de recevoir la charge.) Ces jeunes confirmés sont un don pour notre communauté paroissiale. Comment les recevons-nous ? Sommes-nous prêts à leur laisser de la place dans nos liturgies, à nous laisser interpeller par leurs attentes, leurs désirs, leurs expressions liturgiques ? Pareillement, des étudiants de l’aumônerie souhaiteraient animer l’une ou l’autre messe … Je pense qu’il faut être particulièrement attentifs à encourager toutes ces initiatives qui permettent aux plus jeunes de s’impliquer dans la vie liturgique paroissiale : c’est l’avenir qui se dessine dans notre présent. C’est pourquoi j’encourage les messes préparées et animées par de jeunes familles et la catéchèse, les animations à destination des enfants (éveil à la foi, liturgie de la Parole pour les 7-11 ans), la participation des jeunes dans les célébrations (accueil et distribution des feuilles, lectures, offrandes, échange de la paix, etc.). Il n’est qu’à voir le bonheur et le rayonnement qui émanaient des paroissiens, dimanche 12, après la célébration animée par les familles … pour dire avec insistance que nous avons besoin d’être fortifiés dans notre foi par le dynamisme de la jeunesse !

Pour compléter notre cheminement pastoral, deux pèlerinages sont proposés. Le premier, dimanche 3 décembre, à la découverte de Marcel CALLO, ce jeune homme mort en déportation en 1945 et béatifié par Jean-Paul II en 1987. Le second, sur les pas de Léontine DOLLIVET, à Betton. Cette femme a vécu l’idéal carmélitain dans le quotidien de son existence et a voué une partie de sa vie à la catéchèse des enfants. Son procès de béatification est en cours. Ce sera le dimanche 11 février.

Quelques mots sur la situation matérielle de notre communauté. Tout d’abord, je suis admiratif de la réponse que vous donnez lors des appels que l’on fait pour les besoins de la paroisse et du diocèse : je vous remercie de votre générosité. Ensuite, quelques paroissiens continuent le chantier de réhabilitation du rez-de-jardin. La bibliothèque paroissiale n’attirant plus beaucoup de lecteurs sera transformée en une salle liturgique qui sera plus accessible que la sacristie de l’église, au 1er étage. Le stock de livres va être dispersé en étant proposé aux sorties des messes dominicales. Les toilettes côté rue Mirabeau vont aussi faire l’objet d’un assainissement nécessaire. L’éclairage de la statue de la Vierge en son Assomption sera inauguré le 8 décembre. Tout cela –et beaucoup de petits services discrets –est réalisé, à moindre coût, par des bénévoles paroissiaux : qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude. Une mention spéciale pour Christian, notre voisin, qui s’occupe avec beaucoup d’attention de notre environnement pour que notre paroisse soit accueillante. Nous avons reconduit le contrat d’entretien du chauffage avec deux modifications. La gestion informatique du système sera plus souple et donc plus accessible. Le chauffage dans l’église sera allumé une heure avant le début de la célébration afin d’entrer dans un bâtiment relativement chaud et le brassage de l’air (qui donnait ce sentiment glacial) est supprimé. Nous devrions donc gagner en confort pour pouvoir célébrer avec ferveur ! Le chauffage dans les petites salles du rez-de-jardin est constant, mais régulé par des thermostats : on peut donc utiliser ces salles pour des réunions, des entretiens, etc. Il faut que cela soit utile !

Avec mon amitié
Norbert-Marie Curé de la Paroisse