Informations pastorales paroissiales
Habité par Dieu
Proche de ton frère
Ose avec joie …
… la miséricorde !
La rentrée paroissiale se complète cette année d’une démarche jubilaire. Nous allons à la Cathédrale pour suivre le Chemin de miséricorde, passer la Porte sainte et prier ensemble pour que le monde, l’Eglise, notre communauté et chacun d’entre nous soient habités par la tendresse miséricordieuse de Dieu. La miséricorde ? Une vulnérabilité à la souffrance de l’autre, une attention qui prend le temps et les moyens de secourir, comme le fait le Bon Samaritain… Nous allons à la cathédrale en notre nom bien sûr, mais aussi en portant nos joies et nos soucis familiaux, amicaux, pastoraux. Ceux et celles qui seront là porteront toute la paroisse, non seulement les pratiquants réguliers ou occasionnels, mais tous ceux dont nous avons la charge pastorale. Les « copains de la rue », l’aumônerie des étudiants, la pastorale des sourds se joignent à nous : signe bien réel de l’accueil de la paroisse, plus large que la simple mise à disposition de locaux !
L’année jubilaire de la miséricorde se terminera en novembre. Il n’est pas question d’oublier la miséricorde une fois les célébrations terminées ! Il s’agira bien d’avoir vécu cette année en étant renouvelé dans nos exercices –les œuvres– de miséricorde, en prenant toujours plus conscience de la nécessité d’être à l’image du Père miséricordieux, comme l’enseigne Jésus, lui qui est le visage de la miséricorde.
C’est pourquoi l’équipe pastorale a choisi ce titre : Habité par Dieu, proche de ton frère, ose avec joie la miséricorde ! En effet, nous nous sommes rendus compte qu’en reprenant les différentes activités, les engagements divers, nous honorions un certain nombre des 15 œuvres de miséricorde. Que ce soient la présence auprès des malades et des souffrants, l’accueil des migrants, la solidarité, la catéchèse, l’accompagnement des familles en deuil, etc. notre communauté met en pratique la miséricorde. Cela signifie donc que nous ne sommes pas insensibles aux détresses de nos frères, cela signifie que la miséricorde nous habite, modestement certes, mais de manière perceptible. Il nous faut donc continuer dans cette veine. D’une part, en insistant sur ce que nous faisons déjà ; d’autre part, en nous laissant interpeller par les œuvres de miséricorde que nous ne faisons pas encore ! Ainsi, le pape François en a lancé une 15° cet été : « La sauvegarde de la maison commune »… Que ferons-nous concrètement pour la proposition d’une écologie intégrale et solidaire en vue d’une sobriété heureuse ?
Outre les engagements que nous avons ou que nous allons prendre, nous célébrerons, au cours de l’année liturgique, en mettant l’accent sur l’une ou l’autre œuvre de miséricorde, en particulier dans l’Avent et le Carême. Célébrer pour rendre grâce à Dieu du don de la miséricorde, prier pour être des visages miséricordieux dans la proximité à nos frères, communier à la miséricorde incarnée pour être envoyés comme ses témoins !
En réfléchissant sur le « Chemin pastoral », nous mettons en avant cet héritage de Saint-Au : des engagements forts et structurants qui marquent notre solidarité, notre fraternité. Nous voulons, en cette première étape, les rassembler dans une communion où chacun se sente responsable et solidaire des autres. Passer, peut-être, d’une juxtaposition d’actions à une œuvre commune qui se décline en plusieurs. N’est-ce pas le sens même de la célébration eucharistique que de rassembler afin de mieux renvoyer vers la mission, nourris et fortifiés de la Vie reçue de Dieu ? Mais aussi une invitation à l’attention réciproque, à la rencontre des autres, à l’accueil des nouveaux-venus dans la paroisse. D’un mot : oser… la rencontre, la fraternité, l’engagement, la parole, pour tisser des liens communautaires solides qui permettent ensuite de prendre sa part dans l’action pastorale paroissiale.
Mais comment savoir où je suis attendu, appelé ? Comment mettre en pratique mes talents, mes dons, mes charismes, pour les faire fructifier ? Comment me sentir membre pour participer à la construction, à l’édification du corps ? Toutes ces questions renvoient bien sûr à l’investissement que chacun de nous peut prendre pour que la communauté vive et soit évangélique et évangélisatrice. Parfois, on n’ose pas proposer ses services. D’autres pensent que leurs intuitions ne seront pas utiles à la communauté, etc. Nous allons donc lancer prochainement un appel. Pas seulement appel aux bonnes volontés, mais bien appel à se laisser interpeller par l’Esprit Saint pour qu’Il trouve en chacun de nous des cœurs disponibles et généreux pour recevoir et faire fructifier les dons qu’Il veut faire à chacun pour l’ensemble de la communauté. Merci de faire bon accueil à la grâce …
Bon nombre d’entre nous sont déjà engagés, et je les en remercie. En ce début d’année, des mandats arrivent à échéance, d’autres commencent. Ainsi à l’équipe pastorale : Bruno, Françoise, Clotilde et Yves ont terminé ; d’autres arrivent : Philippe, Maryvonne, Catherine. Au Conseil paroissial des affaires économiques : Simon, Yves, Françoise sont arrivés. Au groupe « baptême » des petits-enfants, Cécile prend la responsabilité à la suite d’Henri. Françoise, Clotilde, Jocelyne et Yves ont accepté d’être le « noyau » de la future équipe synodale qui aidera notre paroisse à répondre à l’invitation de l’Archevêque d’entrer dans cette démarche synodale à partir de janvier prochain. J’aimerais que ce dynamisme touche chacun des groupes de la paroisse : ce va-et-vient est révélateur de la vie qui fait bouger, se déplacer, être disponible !
Mais un dynamisme aussi vivant soit-il ne sera fécond s’il ne s’enracine dans la prière. En recevant à l’équipe pastorale des représentants des groupes de prière (Notre-Dame de Joie, Prière silencieuse), nous avons pris conscience de l’importance de la prière pour la paroisse, pour ses activités, pour ses membres, pour sa mission. N’y aurait-il pas là à (re-)découvrir la prière, personnelle certes, mais aussi une prière portant la communauté ? L’équipe pastorale envisage de proposer une initiation à la prière, à l’oraison. Beaucoup avouent ne pas savoir comment prier… L’occasion est donc favorable pour se laisser guider et faire ainsi l’expérience que l’on peut se soutenir les uns les autres, y compris dans la prière, mais surtout en persévérant dans la durée.
Le bénévolat matériel manifeste aussi l’attachement et l’investissement dans les locaux paroissiaux. Christian, en voisin, se charge des espaces verts, de la pelouse, des arbres et arbustes, et de ramasser les feuilles mortes, les pommes de pin. Ainsi, la paroisse est-elle d’un abord accueillant et propre. Jean-Yves, Pierre, Christian, Agnès, Françoise, Marie-Lucie poursuivent leur aménagement des salles de l’aumônerie. Nous avons maintenant un salon, des salles pour recevoir 6 et 12 personnes, qui sont agréables et où il fait bon travailler, écouter, partager. Le couloir va faire l’objet d’un bon coup de rénovation, ainsi que la salle 1. Ces travaux sont assurés gracieusement et ne grèvent pas notre budget ! De plus, ils permettent de tisser de vraies amitiés dans le partage d’une tâche commune. Là encore, je dis ma gratitude à ceux et celles qui donnent de leur temps pour notre paroisse.
Bien évidemment, notre communauté paroissiale ne vit pas pour elle-même ; il lui faut toujours répondre « présent » aux appels du monde, aux souffrances et aux détresses de nos frères. Nous avons une riche et belle expérience de solidarités : il nous faut les poursuivre, les inscrire dans le contexte socio-politique où nous vivons. Il faut aussi les partager pour nous sensibiliser aux réalités humaines actuelles, les confier à la prière de la communauté et recevoir ainsi le concours de Dieu et des frères pour oser des paroles et des gestes libérateurs et bienfaisants.
Puisse cette année de la miséricorde porter des fruits dans notre paroisse et en chacun de nous !
Avec mon amitié fraternelle
Norbert-Marie, curé.