Première lecture : « Celui qui s’arrête chez nous est un saint homme de Dieu » (2 R 4, 8-11.14-16a)
Deuxième lecture : Unis, par le baptême, à la mort et à la résurrection du Christ (Rm 6, 3-4.8-11)
Evangile : « Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi. Qui vous accueille m’accueille » (Mt 10, 37-42)
Reprenons dans la 2ème lecture, dans la lettre de Saint-Paul aux Romains (Chapitre 6) :
-« Frère, ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. »
– « Par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui. »
– « Nous sommes passés par la mort avec le Christ »
Il est lourd, Paul! Il n’a que la mort à la bouche.
N’est pas là des propos morbides ? Des paroles mortifères ?
Est-ce que nous avons une religion qui parle de mort ou qui nous parle de la vie ?
On préfèrerait parler de la vie : C’est plus cool…
À vrai dire, il est bien question de vie, mais à travers le mystère pascal.
Et il n’y a pas de mystère pascal sans évoquer la mort.
Mais nous n’aimons pas parler de la mort.
Avez-vous remarqué, quand nous disons le credo, que, pour évoquer la vie de Jésus,
nous ne disons pas qu’il a vécu, qu’il a été heureux, qu’il a fait de belles rencontres, qu’il avait toute une bande de bons copains, ni qu’il a évangélisé ou fait des miracles.
Rien de tout cela. Nous disons seulement :
Il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers.
Donc encore pire : il est mort, mais même, il a souffert, il est allé aux enfers.
Je me rappelle de cet enfant à qui je voulais expliquer le credo.
Il n’arrivait pas à accepter que Dieu puisse aller aux enfers.
D’après ce qu’on lui avait appris, Dieu est absent de l’enfer.
Sans doute que si Dieu y était, ce ne serait pas l’enfer.
C’est ce que nous pensons, pour beaucoup d’entre nous,
Alors, j’avais commencé par lui expliquer qu’il s’agit d’un vocabulaire ancien.
Dans le vocabulaire des premiers chrétiens,
l’enfer c’est le lieu où séjournent les morts, même les saints,.
Mais, il faut bien reconnaitre que le vocabulaire est très fort,
pour dire simplement que Jésus est vraiment mort.
Donc cette explication est un peu courte.
Question : est-ce-que Dieu connait l’enfer ? Est-ce qu’il y va quelquefois ?
Surement, puisque c’est même notre credo, ou alors nous disons n’importe quoi.
Donc Dieu va aux enfers.
Je crois qu’il y va malheureusement très souvent.
Dans la foi, nous pouvons dire que Dieu nous rejoint aux enfers
et au moins chaque fois que nous y allons nous-même.
Quand nous séjournons nous même dans nos enfers.
L’enfer de certaines vies, de certains moments de nos vies.
Nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Quand nous sommes heureux, bien sûr que Dieu est heureux avec nous, bien sûr.
Mais si nous sommes malheureux, Dieu est malheureux avec nous, présent à nos côtés.
Dieu ne connaît pas le péché pour lui-même.
Mais, il voit notre péché, il voit les fautes dans nos vies, nos erreurs, nos oublis.
Dieu qui nous accompagne est sans doute malheureux à nos côtés,
de voir que nous faisons fausse route, par oubli, par égoïsme, par négligence.
La Croix de Jésus Christ, c’est de porter nos fautes. Jusqu’à en mourir.
La Croix de Jésus, c’est de nous accompagner toujours.
Même dans nos pires moments, dans nos pires solitudes, nos pires enfers, nos pires égoïsmes. Quand nous vivons une situation insupportable,
il est à côté de nous, dans cet enfer là.
Mais aussi quand nous-même sommes insupportables.
Lui nous supporte. Il est là, à côté de nous, prêts à nous aider, à nous porter.
Toute cette misère, cette peine , il l’emporte sur sa croix,
Jusqu’à en mourir lui-même sur la croix.
Lui qui ne sait rien faire d’autre qu’aimer, quand il meurt,
c’est seulement le péché qui meurt en lui, notre péché.
c’est l’enfer qui meurt avec lui : notre péché et notre enfer…
Permettez-moi un exemple : Quand des parents adoptent un enfant,
c’est qu’ils ont décidé qu’ils vont aimer cet enfant-là.
Mais la vie n’est pas toujours facile
et parfois, la « sauce ne prend pas »,
parce que l’enfant n’accueille pas ses parents adoptifs.
Tout l’amour que donnent les parents ne fonctionne pas
parce que cet amour n’est pas reçu et accueilli comme eux le voudraient.
Il en est un peu de même pour Jésus sur la croix.
Il voit nos péchés, il les prend, il les porte et les emporte.
Mais si nous gardons ce péché pour nous,
si nous ne croyons pas que Jésus est mort par notre péché,
alors peut-être ne peut-il pas nous aider.
Par contre, si nous nous laissons faire par cet amour qui nous dépasse,
Si nous avons l’humilité d’accepter cet amour,
si vous reconnaissons cet amour plus fort que nous, et que nous n’y pouvons rien,
si nous acceptons que la mort de Jésus est un peu notre mort à nous :
la mort de nos bêtises, de nos foutaises, de nos tristesses, de nos haines.
Alors avec lui meurt notre vie de péché.
Alors, et alors seulement, nous voilà entrainés dans une autre aventure.
Jésus est venu nous chercher au fond de nos enfers.
Pour nous entrainer vers sa joie, sa vie, sa résurrection.
Alors, alors seulement, alors enfin
nous pouvons entendre pleinement les paroles de Saint-Paul,
Parole pleines de vie, de force et d’espérance :
« C’est pour que nous menions une vie nouvelle nous aussi comme le Christ
qui par la toute-puissance du Père est ressuscité d’entre les morts. »
ou « Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus,
la mort n’a plus de pouvoir sur lui. »
et aussi « Lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. »
Alors avec Saint-Paul, nous voilà invité à ceci :
« Pensez que vous êtes morts au péché, mais vivant pour Dieu en Jésus-Christ. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.